Toi qui dors

Marie Laforêt

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Chaque soir, dès que revient la nuit Dans mes rêves je m'enfuis En liberté, je vis ma vie Tu ne t'en doutes pas Toi qui dors près de moi Loin d'ici et de ces quatre murs Je m'en vais à l'aventure Le monde s'ouvre devant moi Un monde où tu n'existes pas Toi qui dors près de moi Sous les mers, dans de vieux bateaux morts J'ai découvert des trésors La mer est sans secret pour moi Mais je ne sais rien de toi Toi qui dors près de moi J'ai trouvé un enfant qui pleurait Je crois qu'il te ressemblait D'un baiser je l'ai consolé Mais je ne peux rien pour toi Toi qui dors près de moi Une nuit, au détour du chemin Le diable m'a prise par la main Il m'a dit "Ta vie ne vaut rien" Il m'a parlé de toi Toi qui dors près de moi C'est pourquoi, je sais qu'un beau matin C'est écrit, je n'y peux rien, Quand le soleil se lèvera Tu t'éveilleras sans moi Toi qui dors près de moi ...  

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La chanson évoque un voyage intérieur et un désir d'évasion. Chaque nuit, la narratrice s'évade dans ses rêves, découvrant un monde d'aventures et de trésors tout en étant consciente de la présence de son compagnon endormi à ses côtés. Elle partage ses découvertes, mais aussi ses incertitudes quant à l'avenir, sachant que leur connexion pourrait s'estomper un jour. Elle ressent profondément l'absence d'une véritable compréhension entre eux, illustrée par la figure d'un enfant en pleurs qui lui rappelle son partenaire, mais qui ne lui apporte pas de réponses. À travers des chemins sinueux, elle se laisse même entraîner par des pensées noires qui interrogent la valeur de sa vie et celle de leur relation. Finalement, elle anticipe un matin où ce compagnon se réveillera, mais sans elle, soulignant une forme d'éloignement inévitable.