Maintenant que la jeunesse
Marc Ogeret
Maintenant que la jeunesse, s'éteint aux carreaux bleuis, Maintenant que la jeunesse, machinale m'a trahi, Maintenant que la jeunesse, t'en souviens-tu ? Souviens-t'en ! Maintenant que la jeunesse, chante à d'autres le printemps, Maintenant que la jeunesse, détourne ses yeux lilas Maintenant que la jeunesse, n'est plus ici, n'est plus là. Maintenant que la jeunesse, vers d'autres chemins légers... Maintenant que la jeunesse, suit un nuage étranger. Maintenant que la jeunesse, a fui vos leurres généreux, Me laissant mon droit d'aînesse, et l'argent de mes cheveux. Il fait beau, à n'y pas croire, il fait beau comme jamais, Quel temps, quel temps sans mémoire, on ne sait plus comment voir, Ni se lever, ni s'asseoir, il fait beau comme jamais. C'est un temps contre nature, comme le ciel des peintures, Comme l'oubli des tortures, il fait beau comme jamais. Frais comme l'eau, sous la rame, un temps fort comme une femme, Un temps à damner son âme, il fait beau comme jamais, Un temps à rire et courir, un temps à ne pas mourir, Un temps à craindre le pire, il fait beau comme jamais.