Le père la purge

Marc Ogeret

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Je suis le vieux Père Lapurge Pharmacien de l'Humanité Contre sa bile je m'insurge Avec ma fille Égalité J'ai ce qu'il faut dans ma boutique Sans le tonnerre et les éclairs Pour bien purger toute la clique Des affameurs de l'univers Son mal vient des capitalistes Plus ou moins gras à les ronger En avant, les gars anarchistes Fils de Marat, faut la purger ! J'ai du pétrole et de l'essence Pour badigeonner les châteaux Des torches pour la circonstance A mettre en guise de flambeaux J'ai du picrate de potasse Du soufre, du chlore en tonneaux Pour assainir partout où passent Les empoisonneurs de cerveaux J'ai des pavés et de la poudre De la dynamite à foison Qui rivalisent avec la foudre Pour débarbouiller l'horizon J'ai poudre verte et mélinite De fameux produits, mes enfants Pour nous débarrasser plus vite De ces mangeurs de pauvres gens J'ai pour les gavés de la table La bombe glacée à servir Du haut d'un ballon dirigeable Par les toits pour les rafraîchir Voleuse et traîtres, bourgeoisie Prêtres et bandits couronnés Il faut que d'Europe et l'Asie Vous soyez tous assaisonnés J'ai ce qu'il faut dans ma boutique Sans le tonnerre et les éclairs Pour bien purger toute la clique Des affameurs de l'Univers

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Cette chanson évoque le personnage du vieux pharmacien qui, avec l'aide de sa fille Égalité, se dresse contre les injustices sociales et économiques. Il propose des solutions radicales pour "purger" la société de ceux qui exploitent et affament le peuple, dénonçant les capitalistes comme responsables des maux du monde. À travers une métaphore de la pharmacie, il arme son discours de substances variées pour assainir la société, utilisant un langage qui touche à l’anarchisme et à la révolte. Le contexte de l'époque où la chanson a été écrite est marqué par des luttes ouvrières et la montée des idées révolutionnaires. Cela reflète une colère contre les inégalités socio-économiques et une aspiration à une justice sociale, intégrant un esprit de rébellion face aux oppresseurs.