Elle n'est pas morte

Marc Ogeret

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On l'a tuée à coups de chassepot, À coups de mitrailleuse Et roulée avec son drapeau Dans la terre argileuse. Et la tourbe des bourreaux gras Se croyait la plus forte. Tout ça n'empêche pas Nicolas Qu' la Commune n'est pas morte. Tout ça n'empêche pas Nicolas Qu' la Commune n'est pas morte ! Comme faucheurs rasant un pré, Comme on abat des pommes, Les Versaillais ont massacré Pour le moins cent mille hommes. Et les cent mille assassinats, Voyez ce que ça rapporte. On a bien fusillé Varlin, Flourens, Duval, Millière, Ferré, Rigault, Tony Moilin, Gavé le cimetière. On croyait lui couper les bras Et lui vider l'aorte. Ils ont fait acte de bandits, Comptant sur le silence. Achevez les blessés dans leur lit, Dans leur lit d'ambulance Et le sang inondant les draps Ruisselait sous la porte. Les journalistes policiers, Marchands de calomnies, Ont répandu sur nos charniers Leurs flots d'ignominie. Les Maxim' Ducamp, les Dumas Ont vomi leur eau-forte. C'est la hache de Damoclès Qui plane sur leurs têtes. À l'enterrement de Vallès, Ils en étaient tout bêtes Fait est qu'on était un fier tas À lui servir d'escorte C' qui prouve en tous cas Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte. C' qui prouve en tous cas Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! Bref tout ça prouve au combattant Qu' Marianne a la peau brune, Du chien dans l' ventre et qu'il est temps D'crier vive la Commune ! Et ça prouve à tous les Judas Qu'si ça marche de la sorte Ils sentiront dans peu nom de Dieu, Qu'la Commune n'est pas morte. Ils sentiront dans peu nom de Dieu, Qu'la Commune n'est pas morte !

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Cette chanson évoque la brutalité du massacre des communards, soulignant la violence subie par ceux qui ont défendu leurs idéaux pendant la Commune de Paris. Malgré la répression et les horreurs du conflit, le refrain insiste sur la résilience de la Commune, affirmant qu'elle reste vivante dans la mémoire collective. À travers des références à des figures historiques et aux atrocités commises, le texte rappelle que la lutte pour la justice et la liberté perdure, même face à la mort et à l'injustice. Le contexte de cette chanson est profondément ancré dans l'histoire française du XIXe siècle, notamment la révolte de la Commune de Paris en 1871, un moment clé de lutte sociale qui a été marqué par des confrontations violentes entre les révolutionnaires et le gouvernement. Les paroles font également écho à une résistance contre l'oppression et une demande de reconnaissance des sacrifices effectués par ceux qui se battaient pour un monde meilleur.