C'est l'bordel

Marc Edgar

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Intro : Elle aime le désordre de la ville, Les coins obscurs, les soirs fébriles Les épicures, les bons à rien Et les voitures Elle longe les murs l'air trop docile Son coeur est dur, ses mains agiles Quand elle consomme et que les cloches sonnent Elle murmure C'est l'bordel Dans les rues, dans les ruelles C'est l'bordel Que l'on soit nu ou en jaretelle C'est l'bordel Qu'on paye son dû, qu'on épouse le ciel C'est l'bordel Qui qu'on dise, quoi qu'on fasse Qu'on légalise ou qu'on cadenasse Le ciel ce soir a un de ces airs À faire sortir les morts de leur tanière Ils se baladent dans leur Limousine Ils mangent des âmes. Elle le sais, elle y a goûté Dès sa naissance ils l'ont tatouée Ouvrant ainsi chacune de ses plaies Ad vitam aeternam C'est l'bordel Et le jour et la nuit C'est l'bordel Qu'elle crie encore ou ça suffit C'est l'bordel Qu'elle en ait mal ou qu'elle en rit C'est l'bordel Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse Qu'elle avale ou qu'elle s'enfuit Elle bat des cils pour une chanson Puis elle enfile son blouson Qui couvre à peine son nombril Et ses clavicules Et elle retourne voir Valentin Qui dispute son accordéon D'avoir oublié l'air d'une chanson Qui s'intitule C'est l'bordel Dans nos coeur, dans nos entrailles C'est l'bordel À toute les heures qui nous entaillent C'est l'bordel Qu'on soit en chaleur ou qu'on s'mitraille C'est l'bordel Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse Qu'on ironise ou qu'on tabasse Elle a pompé des ministres, Des fonctionnaires, des artistes C'est une femme d'affaire et de risques Qui fourre même le fisc Elle n'y peut rien dit-elle c'est le destin Qu'elle a décidé de prendre en main Et ce qu'elle fait elle le fait bien foi de Valentin C'est l'bordel Dans la maison close du gouvernement C'est l'bordel Dans la prison rose des bons sentiments C'est l'bordel Pour tout ceux qui osent ou qui chancelle C'est l'bordel Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse Qu'on s'arrache la bise, qu'on se tire la chasse

La chanson parle d'une femme qui navigue dans le désordre et la frénésie de la ville, appréciant ses aspects chaotiques et obscurs. Elle se dégage d'une certaine allure, oscillant entre la provocation et la soumission, tout en étant consciente des travers de son existence. À travers ses choix, elle évoque une lutte avec son destin, consciente des plaisirs et des souffrances d'une vie tumultueuse, où chaque moment apporte son lot d’émotions contradictoires. Le contexte met en lumière une société où la légèreté apparente cache des réalités plus sombres, avec des références à la consommation, aux institutions et à une forme de rébellion face aux normes. Cette ambiance dépeint une lutte intime et collective qui résonne avec les questionnements sur le sens de la vie, la liberté et les contraintes sociales.