Les petits les grands

Lynda Lemay

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Les p'tits ils sont petits de partout Sauf de la partie du cou Qu'ils redressent jusqu'au ciel Les p'tits ils fléchissent pas les genoux Ils se hissent au garde-à-vous S'épaississent les semelles Les p'tits vu leur panne d'altitude Y s'développent des aptitudes Artistiques et manuelles Les p'tits ils ont appris à faire rire Pour arriver à séduire Les plus grandes et les plus belles Les p'tits quand ils honorent leur copine Tout c'qu'y voient c'est des narines Souffler comme des réacteurs Les p'tits en plein milieu de l'Action Ils n'embrassent que des mentons Tous leurs membres sont inférieurs Les p'tits ils opèrent des grosses machines Ils conduisent des pépines Y se " jackent " sur des tracteurs Les p'tits ils ont pas l'choix d'marcher vite Sur trois pas ils en trottent huit Y faut qu'y s'lèvent de bonne heure Les p'tits pour cacher qu'y sont poids plume Y s'coiffent avec du volume> Y portent des ch'mises à manches larges Les p'tits ils essaient d'être costauds Y font comme Al Pacino Ils s'inventent une voix grave Les p'tits quand y " checkent in " à l'hôtel Ils choisissent dans l'gratte-ciel Le plus perché des étages Les p'tits y en a certain qui soerésignent D'autres qui d'viennent monteurs de ligne Quitte à s'prendre une décharge Les p'tits quand ils deviennent célèbres Y s'découvrent toujours un faible Pour les mannequins longilignes Les p'tits ils paradent leur pétasse Comme un beau trophée de chasse Sur l'capot d'une limousine Les p'tits quand ils résistent au pattern Qu'ils arrivent à rester humbles Sans qu'le complexe les mine Les p'tits ils finissent par être grands Puis par être grands-parents Grands-papas que l'on estime Des " monsieurs " au regard franc Qui touchoeront au firmament Même s'ils courbent l'échine " Ouais là j'vous entends penser. Vous vous dites : " Franchement une chanson sur les p'tits C'est un peu déplacé. Elle aurait bien pu en faire une sur les grands' Bon' OK " Les grands ils sont toujours en arrière Sur leur photo du primaire On n'leur voit qu'un bout de front Les grands quand y jouent au basket Y jouent à s'cogner la tête Sur les poutres du plafond Les grands quand ils honorent leur copine Tout c'qu'y voit c'est une racine Qui soerait due pour sa teinture Les grands si y sont grands de partout C'est pas dit qu'y sont pas mou En-dessous de la ceinture

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Cette chanson évoque la différence entre les enfants et les adultes, en mettant en avant les espoirs et les défis des plus jeunes. Les petits sont dépeints comme audacieux et pleins de ressources, cherchant à impressionner et à s'affirmer dans un monde souvent perçu comme grand et intimidant. Ils rêvent et s'imaginent capables de grandes choses, tout en gardant une certaine innocence. Il est intéressant de noter qu'au fil des paroles, l'artiste souligne aussi le revers de la médaille : même en grandissant, les adultes remplissent souvent des rôles qui peuvent sembler plus complexes ou moins brillants qu'on pourrait le croire. Ils gardent une part de fragilité, même s'ils apparaissent plus grands et plus forts. Cette dualité entre le monde des enfants et celui des adultes nous invite à réfléchir sur notre propre parcours et sur la manière dont nous grandissons, tout en gardant une part d'enfance en nous.