La frousse

Louise Attaque

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| | | | Tu veux marcher, y aura toujours beaucoup plus loin Tu veux parler, tu veux crier, on ne comprendra rien Tu veux chercher, tu ne trouveras point     Tu voudrais t'envoler, éviter les chemins Donner aux autres, donner aux autres, il n'y aura pas de moins | | | | N.C. J'ai la frousse du moindre petit retard De dire bonjour, au revoir La frousse de t'embrasser ce soir De n'plus sauter dans les flaques, l'espoir De perdre le fil, détaché De vivre à côté que tout soit gâché La frousse de faire le moindre mètre Sans aimer, empêcher, disparaitre La frousse du moindre petit mot Celui qui arrive toujours trop tard ou trop tôt Je crois qu'on ressent tous les secousses En fait, je crois qu'on a toujours la frousse | | Tu veux voguer, y aura toujours beaucoup plus loin Tu veux crier ou chuchoter, on ne comprendra rien Tu veux trouver, tu ne chercheras point Tu voudrais t'envoler, éviter les chemins Donner aux autres, donner aux autres, il n'y aura pas de moins | | | | J'ai la frousse de voir ce qu'il faut voir Combien de jours quand arrive le soir La frousse de m'réveiller dans le noir De n'plus rêver d'être champion du monde, victoire La frousse du moindre petit geste D'être empêché, remplacé, disparaitre La frousse de la moindre rencontre D'être celui qui est pour qui est contre La frousse de la moindre goutte d'eau Qui arrive de la mer, du ciel, oui, d'en haut Je crois qu'on ressent tous les secousses En fait, je crois qu'on a toujours la frousse |   |   |   |   | |    |    |    |   | | N.C. Je regarde la terre, je regarde en bas Je vois toutes nos frontières, je ne les comprends pas Je regarde en l'air, je regarde les toits Et je m'imagine juste tout près de toi J'ai la frousse de me fondre dans le brouillard Du moindre détour, des autres, du hasard La frousse de perdre la mémoire De n'plus courir sous la pluie dans le square De perdre le fil, détaché De vivre à côté que tout soit gâché La frousse de faire le moindre mètre Sans aimer, enlacer, disparaitre La frousse du moindre petit mot Celui qui arrive toujours trop tard ou trop tôt Je crois qu'on ressent tous les secousses En fait, je crois qu'on a toujours la frousse

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Cette chanson parle des peurs et des angoisses qui nous habitent au quotidien. Elle évoque la difficulté de se connecter aux autres et à soi-même, de prendre des décisions ou d’avancer dans la vie sans craindre le jugement ou les conséquences. L’artiste se sent paralysé par la crainte des retards, des mots mal placés et des imprévus, révélant une vulnérabilité profonde face à l’incertitude. Dans un monde où chaque geste semble lourd de signification, cette réflexion prend racine dans notre réalité contemporaine, où l'angoisse existe souvent en toile de fond de nos vies trépidantes. Les paroles mettent en lumière le désir d'échapper à la peur et de trouver un peu de répit, une quête de sens dans le chaos émotionnel.