Le bouillon

Les Wriggles

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Il pleut sur Paris Et mon coeur fait l'mouchard Mon âme s'est tarie Encline à s'émouvoir Il pleut...         J'ai perdu mon humour J'ai perdu mes amis Les hommes dans les faubourgs Ressemblent à des souris Suis-je un chat de gouttière Ou un persan banni Perdu dans c'matin de fer Qui ressemble à la nuit ? Est-ce que le temps jaunit Nos humbles compassions Ou est-ce qu'il me punit D'avoir toujours raison ? Il pleut sur mes idées Je croyais aux convictions Mais sans humanité Tout ça n'est qu'un bouillon Il pleut tant et si bien Que je suis de la pluie Le passé qui revient R'met d'la pluie sur la pluie C'est sûr mon seul bonheur Fallait pas s'y fier J'dégouline sur mon coeur Quasiment pétrifié Il pleut...         Il pleut...         C'est vrai que ça fait du bien De pleuvoir à Madeleine Faut qu'ce soit diluvien Et que déborde la Seine Personne n'en est témoin Alors encore encore J'vais pleuvoir jusqu'à demain Et demain j'pleuvrai fort Toutes les gouttes de mon corps En ignorant le remord Vu qu'j'préfererai être mort Que d'reconnaître mes torts Car si je suis perdu Si j'suis seul aujourd'hui Je suis bien convaincu Qu'c'est qu'il pleut sur Paris Il pleut...         Il pleut...         

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La chanson évoque un ciel pluvieux sur Paris, symbolisant un état d’âme mélancolique. Le narrateur se sent perdu et démuni, ses émotions sont asséchées et il ressent une distance avec les autres. Il se questionne sur sa place dans ce monde, sur les relations humaines, et sur le sens de ses convictions. Ce climat de tristesse et de désillusion l'amène à confronter ses erreurs et ses regrets, tout en laissant entrevoir une volonté de libération, même si cela passe par une sorte de désespoir. Évoquant ses ressentis, il compare son état à celui de la pluie qui semble ne jamais cesser, une métaphore de sa solitude et de son tourment intérieur.