Ohm
Les Ogres de barback
J’ai mon lot d’angoisses qui pèse au d’ssus d’ma pomme J’ai le coeur gris et la vie monotone Je ne suis pas fier d’être un homme Avec son couteau et sa bite toute conne Je fume de l’herbe et je bois du rhum Pour égayer mes quelques neurones Ma joie se décompose en deux tomes Les matins sans voix les soirs aphones J’voulais t’aimer mais y’a qui dirait comme Une épine dans l’pied un vide qui résonne Entre moi et l’amour si peu d’atomes Crochus le temps qui détruit mes hormones J’ai cru comprendre que la vie est une somme De coups tordus qui se pèsent en tonnes Où estil Dieu ? Que j’le traîne aux prud’hommes J’ai rien signé entre nous y’a maldonne J’rêvais ma vie comme Huckleberry ou Tom Plein d’aventures et l’école qui buissonne Anéantir les moulins du royaume Être un héros comme Quichotte Don J’ai mon lot d’angoisses qui pèse au d’ssus d’ma pomme J’ai l’humeur grise et la vie monotone Je ne serai jamais jamais fier d’être un homme Avec sa raison qui déraisonne J’voulais devenir fin gastronome Bouffer la vie quand le bonheur rayonne Mais le temps passe et fade et sans arôme Des rois des riens c’est moi qui ai la couronne J’ai quitté l’école sans un diplôme Des profs déçus qui m’ont dit « J’abandonne » Des parents qui m’ont rêvé astronome Pour me voir devenir Monsieur Personne Tout est si plat comme sorti d’une sit’com Je subis ma vie y’a plus rien qui m’étonne J’veux disparaître comme Gomorrhe et Sodome Face à face à ma dernière heure qui sonne Fatigué du temps qui passe et m’assomme Toujours l’impression que l’on me soupçonne J’veux retourner dans mes rêves de môme Ne plus être un lion qui survit dans la faune J’ai pas fini écoute la fin du psaume D’un enfant des rues enfant d’la zone Qui agit en responsable autonome Noie son chagrin sur le magnétophone Comme un pansement sur tous mes hématomes Je pose des bombes de mots sur l’Hexagone Ma devise calée au métronome : Liberté égalité et microphone