Les voyageurs (Chant)
Les Ogres de barback
Ils ont le ciel pour lit et la terre pour travail Une paire de mains pour outils qui jour à jour les ravitaillent D'musique et de couleurs de peine et de gaieté Une larme est parfois le bonheur et un sourire la méchanceté Dans un regard mystérieux dans une humeur variable Un objet n'est pas précieux mais une parole inoubliable Leur chant est un empire peut-être le seul d'ailleurs Que rien ne pourra détruire ni les hommes ni leurs peurs ! Et si le temps passe ici-bas si les minutes défilent Il en est qui croisent les doigts pour ne pas perdre les sourcils Au-delà de tous ces mots de toutes ces angoisses Eux voyagent le cœur en haut à gauche de la crasse Et l'étude importante de la terre qui nous entoure Récits d'aventures sanglantes de vies et d'amours N'apparaît dans aucun livre ou manuscrit Mais jour après jour revient pour nous l'apprendre ici ! Mais quand les arbres s'écroulent Quand le bitume grandit Et quand l'alcool rend maboul Quand l'argent nous pourrit Eux ne s'en servent pas non plus comme prétexte de gloire Restent ou partent selon la vue et selon l'espoir ! Et quand la police pas aimable pour cause de bruit Vient détruire le minable restant de poésie Qu'il y a dans cette jungle immense cité Où les hommes ne sont plus humbles....... ou ne l'ont jamais été