Notre soeur
Les Nonnes Troppo
Notre soeur est amoureuse du garde barrière. Elle n'apprécie guère les autres bouseux. Mais celui là même c'est celui là qu'elle aime. Et même s'il n'y a rien entre eux tout cela n'est pas très pieux. Oui je sais je l'aime mais c'est pas carême. Et quand il apporte un cierge je me sens toute chose. Même si je l'aime lui n'est pas bohème. Il sait que je dois rester vierge et pure comme une rose. Elle l'aime, elle l'aime, même si ce n'est pas très pieux. Elle l'aime, elle l'aime, car il a un beau nez. Elle l'aime, elle l'aime, quand il me rend visite. Elle l'aime, elle l'aime, car il a une belle veste. La nuit seule dans sa cellule elle fait sa prière. Pas à notre père nous ne sommes pas crédules. C'est toujours le même dont elle nous bassine. Chaque jour avec peine elle nous enfonce l'épine. Oui je sais mes soeurs, c'est là mon bonheur. Mais quand je le vois à l'oeuvre mon petit coeur trépigne. Il lève la barrière et je l'aide à faire. Et quand passe l'arrière du train je lui montre le mien... Et quand passe l'arrière du train je m'en vais ! Elle l'aime, elle l'aime, et quand il fait la quête Elle l'aime, elle l'aime, il me montre sa casquette Elle l'aime, elle l'aime, chaque jour je répète Elle l'aime, elle l'aime, qu'il a de belles rouflaquettes, Notre mère supérieure veut mettre le ola. A tous ces tralala qui lui font vraiment un peu peur. Désormais le cloître est bien verrouillé. Pour la soeur folâtre et aussi pour son fiancé. Mon dieu aidez moi, je ne suis pas fautive. N'ai-je point le droit (bon d'là) de n'être point craintive ? Car enfin Marcel, ne m'a point touchée ! Il sait bien que je ne suis pas de celles dont on peut abuser ! Elle l'aime, elle l'aime, je me jetterai dans la mare Elle l'aime, elle l'aime, pour toucher son bras droit Elle l'aime, elle l'aime, même si la mère me verrouille Elle l'aime, elle l'aime, j'irai toucher ses couilles ! ! !... ben oui ! La la ÏÏÏ... La la ÏÏÏ... La la ÏÏÏ... La la ÏÏÏ...