Je parle d'un pays
La Maison Tellier
| | | Tu marches tête baissée Et la foule ruisselle Autour de toi partout Comme une mer immense Des pieds, des mains, des bras Des jambes des aisselles Les filles sont jolies Et c'est sans importance | | | Tu ne veux pas croiser De regards inconnus C'est chaque fois un peu Plus dur d'imaginer A quoi ces gens ressemblent Quand ils se trouvent nus Et qu'ils font ce qu'ils font Dans leur chambre à coucher Et dans une vitrine Un homme en ruine Qui te ressemble tant Qui ressemble à celui Que tu étais avant Celui qui aimait bien la vie De temps en temps Plus maintenant | | | D'où vient cette colère Qui ne te quitte pas Oui tout peut s'oublier Mais tout ne s'oublie pas Dans ta poche une larme Un couteau aiguisé Réchauffe comme une flamme Ton petit coeur brisé | | | Il n'y a pas de hasard Que des correspondances Tu te sens vivre enfin Eux ne font qu'exister Leur idéal standard Ton esprit sans nuances Quand il y n'y a plus rien Que peut-on supprimer ? Et dans une vitrine Un homme en ruine Qui te ressemble tant Qui ressemble à celui Que tu étais avant Celui qui aimait bien la vie De temps en temps Et dans une vitrine Un homme en ruine Qui te ressemble tant Qui ressemble à celui Que tu étais avant Celui qui aimait bien la vie De temps en temps Plus maintenant | | | | | |