Intellectuels fatigués

Julos Beaucarne

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C'était tous des écorchés Ils recherchaient les problèmes Et puis ils s'y vautraient Ils y mangeaient de la crème Le crâne toujours plein d'idées Ils arpentaient les allées Tiens ta tête entre les mains Socrate, gratte-dis-toi bien Quand Amour dedans leur vie Fit une entrée remarquée Mit en fuite toutes les idées Rien que par une flèche lancée Et sur se retrouve bêtas Quand une dame gamma Dans vos plaines fait un delta En bougeant le petit doigt Prophètes, savants, poètes Intellectuels de garde Penchant de gauche ou de droite Vous tombez dans la même trappe Cette petite boîte à surprise Vous sourit comme une cerise Si vous y mettez la main Le cerisier vous retient Un coup d'pied au cul des problèmes Et même les forts en thème Sans crier à l'anathème Perdent le contrôle d'eux-mêmes Et dans la plaine des sens Les idées à contre-sens Dansent comme des souris Quand le chat est parti Les trompettes de Jéricho Ont beau ceinturer la ville S'il reste des abricots Sur l'arbre, sur les butine Je ne donnerais pas ma place Pour un boulet de canon Même s'il faut mourir sur place Dans vos bras nous mourrons Intellectuels fatigués En vous le manuel sommeille Si vous chassez le naturel L'autochtone à vélo l'ramène Tactiles, vous le serez un jour Et vos idées tourneront Cour À force de péter trop haut Le cul prend la place du cerveau Tactiles, vous le serez un jour Et vos idées tourneront Court À force de péter trop haut Le cul prend la place du cerveau

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La chanson parle de personnes intellectuelles qui, malgré leur richesse d’idées, se retrouvent souvent paralysées par leurs propres concepts et leurs analyses. Elles cherchent à comprendre le monde, mais se heurtent à des réalités simples et essentielles qui les dépassent. Quand l'Amour entre dans leur existence, leurs pensées s'embrouillent, et elles réalisent qu'il y a plus à la vie que la seule réflexion. Les scientifiques et artistes, perchés sur leurs théories, finissent par perdre de vue l'essentiel, comme si trop réfléchir empêchait de vivre pleinement. Dans ce texte, Julos Beaucarne critique un certain élitisme intellectuel, soulignant que même les plus brillants peuvent devenir déconnectés de la réalité humaine. Il évoque un renversement des priorités, où l'essentiel et le simple peuvent être plus précieux qu'une réflexion trop poussée. Ce message résonne dans un monde où la complexité intellectuelle peut parfois faire oublier la simplicité de l'amour et des émotions humaines.