Et puis je sais
Johnny Hallyday
Et puis je sais, tous ces regards sur moi, Et puis je sais, tous ces mots qu'on n'dit pas, Et puis je sais tout c'que j'aurais pu faire, A défaut de me taire, quand j'approchais l'enfer Et puis je sais, les sourires qu'on inventent, Les mains glacées, les longues heures d'attente, Et puis je sais, les matins fatigués Par trop de mots gâchés, trop de rêves envolés, Et puis je sais qu'il y a eu des colères, Des cris lâchaient des mots lancés en l'air, Et puis je sais, tout c'que j'aurais pu dire, A défaut de souffrir, quand j'les voyais venir J'ai crié tant de fois pour qu'on m'entende mieux, Si souvent maladroit, si souvent malheureux, J'ai garé mes angoisses sur des parking de haine, J'ai payé des ardoises bien plus chères que mes chaînes, Et puis je sais qu'on ne pardonne rien, moi qui s'trompe de destin Sur ce drôle de chemin... Et puis je sais, et puis je sais... Et puis je sais, ce jouet trop fragile, Qu'on n'donne jamais, mais qu'on te prête facile, Et puis je sais toutes ces nuits inquiétantes, La peur collée au ventre, pour remonter la pente, Et puis je sais, les silences entendus, Et puis je sais toutes les choses qu'on n'fait plus, Si j'ai glissé sur des lits de hasard, Dans quelques nuits trop noires, pour quelques heures d'espoir... J'ai essayé de vivre au milieu des remords, J'ai tenté de survivre quand on me croyait mort, Si j'ai cru pour de bon aux amitiés poussière, Cherché la solution au fond de quelques verres, C'est que j'avais peur que les autres me voient, Comme je vois les autres, j'avais si peur de moi... Et puis je sais, si peur de moi, Et puis je sais, si peur de moi...