Tout est étrange

Jean Leloup

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Tout est étrange dans cette ville Où rien ne va, tout est étrange Les gens autour qui me soupèsent Tout ça me pèse, tout est étrange Une vieille dame parle à voix basse, furetivement Qu'est-ce que j'ai fait, nul souvenir Je crois avoir trop bu hier soir Je finirai comme je finirai Sans jamais devoir rien à personne   Tout est étrange dans cette ville Où rien ne va, tout est étrange Les gens autour qui me soupèsent Tout ça me Baise, tout est étrange Une vieille dame parle à voix basse, furtivement Qu'est-ce que j'ai fait, nul souvenir Tout est étrange Pourquoi l'auto ne vole pas ? Pourquoi l'avion ne roule pas ? Je crois avoir trop bu hier soir Je finirai comme je finirai Sans jamais devoir rien à personne Que ça soit dans les bras de satan Ou dans les bras de cette fille       Tout est étrange dans cette ville Où rien ne va, tout est étrange Les gens autour qui me soupèsent Tout ça me pèse, tout est étrange Une vieille dame parle à voix basse, furtivement Qu'est-ce que j'ai fait ? Les gens me fuient Et cette famille Le père, la mère, le fils, la fille Et le pédé ami de la famille Qui se met à accélérer De plus en plus à mesure que je les rejoins Courir après, que se passe-t-il ? Tout est étrange Je crois avoir trop bu hier soir Plus rien à faire à Babylone se dit Midnight, le vendeur de skonk Même Jean Leloup qui était cassé C'était la récession économique

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La chanson évoque un sentiment d'étrangeté et de désenchantement dans une ville où tout semble désordonné. Le narrateur ressent un poids sur ses épaules, comme si les passants le jugeaient. Il partage une certaine mélancolie, se remémorant une nuit où il aurait trop bu et où il se sent perdu, sans souvenirs clairs. Les interactions avec une vieille dame et une famille en fuite renforcent ce malaise ambiant, dans un décor inquiétant presque surréaliste. Le contexte dépeint une atmosphère de crise et de désespoir, où même les gestes habituels perdent leur sens. La mention d’une époque de récession économique, ainsi que des personnages marginalisés, donne une dimension sociale à ce tableau. On ressent une errance qui résonne avec des préoccupations contemporaines, peignant un tableau sombre et introspectif de notre société.