Le monde est à pleurer

Jean Leloup

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Intro :(35533) (X35343) (x6) Hey, hey, hey Hey, hey, hey Aujourd'hui rassemblés Dieu le père et Bouddha et Krishna et Allah dans un même gynécée Tous ont gros sur le coeur C'est pour quoi le meeting C'est pour quoi le meeting En effet en ce jour deux mille ans après Christ force leur est d'avouer leur échec Les humains sont méchants et la terre est cruelle et la terre est cruelle Je désire tout de suite prendre le crachoir dit Bouddha le gros tas dans un sursaut sans gloire Pour ma part ce ne sont ni les guerres ni les familles qui me prennent la tête. Non ce serait plutôt la conception ratée à la base de l'humain, la Sélection naturelle par exemple le martyre le pire qu'on puisse Endurer n'est-il pas avant tout la laideur chronique, la laideur chronique. Je pense à cette fille que j'ai vu a Makao, tellement moche et sans talent A chaque fois qu'elle aimait son amour se serrait dedans Elle comme un ulcère d'estomac qui lui tenaillait l'intérieur. Son amour se serrait dedans elle comme un ulcère d'estomac qui lui Tenaillait l'intérieur, l'intérieur. Allez hop ! En toute sincérité le monde est à pleurer ! Ce n'est rien dit Allah toujours contradictoire. Je connais des obèses Incapables de boire un frigidaire sans frémir d'angoisse, sans frémir d'angoisse. Honteux et défaitistes, il traîne la nuit dans les salles à manger et le Jour rase les murs, l'ennemi des miroirs. Votre vue est sommaire rétorque Dieu le père, savez-vous l'existence de Cette famille de banlieue qui passe leur jeunesse à gagner Un salaire à peine suffisant pour payer cette maison horrible et cette Pelouse affreuse et après 20 ans de labeurs fous Les enfants les quittent et plus jamais ne les aiment et plus jamais ne les aiment. Allez hop ! En toute sincérité le monde est à pleurer ! Mais je vois pire encore de scander manitou toujours en retard et pété à Mort, je vois le cortège des artistes ratés Qui cherchent le tube à longueur de journées et se casse la tête pour cette Pauvre fille qui chante des ballades. Ha ! Cette pauvre fille pas trop belle qui chantait des ballades. Hey, hey, hey ! Hey, hey, hey ! Le meeting va bon train, ça défoule tout va bien les dieux pleurent tout Leur soûl sur l'acné juvénile, les oreilles décollées, le parc Lafontaine, la retraite à 60 ans, l'amour décevant, les toilettes Publiques et les rages de dents les toilettes publiques et les rages de dents. Enfin Dieu et Bouddha et Krishna et Allah épuisés de l'effort, tombent cois Pessimiste et regardent leurs orteils et regardent leurs pieds et regardent leurs pieds. Mais Dieu le père toujours jovial se ressaisi; « J'ai ici Mr. dans mon sac Un petit cordial dont vous me direz des nouvelles et le voilà Qu'il distribue les verres. Bouddha s'illumine et en a eu aussi et le saké Coule à flot Manitou a du pot et Chivas du haschisch, Allah se retire. Et on vit dans le ciel, Dieu le père, les Bouddha, Manitou et Krishna bras Dessus bras dessous ivres morts et joyeux chanter à tue-tête au dessus des nuages. Allez hop ! Un peu de sincérité, le monde est à pleurer ! Un peu de sincérité,        un peu de sincérité   Un peu de sincérité

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empty heart empty heart Em, C, G, D6/9/F#, Am, Am6
empty heart empty heart E7, B, D, F, C, G
empty heart empty heart Gm, F
empty heart empty heart A, E, D, D#/D, F#m, B
empty heart empty heart E, G, A5, B5, Em, Bm, F#m, C7, B, A, F#, Am7, B7
empty heart empty heart Em, G, C, Am, D, B
empty heart empty heart Dm, Dmaj9, Gm, C, F, Bb
Dans cette chanson, on évoque un rassemblement singulier où différentes figures divines se réunissent pour exprimer leur désarroi face aux souffrances humaines. Chacune d'entre elles dépeint des réalités difficiles : la méchanceté des hommes, la laideur de l’existence, et les désillusions amoureuses. Malgré leurs pouvoirs, ces divinités reconnaissent leur impuissance face à la cruauté du monde et au désespoir qui l'habite, notamment à travers des histoires poignantes de vies et d'échecs. Le contexte de la chanson semble ancré dans une réflexion sur la condition humaine, à l'heure où les questions existentielles se mélangent à un certain cynisme. À travers un mélange de désespoir et d'humour, elle montre que même les plus hauts représentants de la spiritualité se sentent vaincus par les luttes et les tristesses de l’humanité. C'est un constat amer, mais présenté de manière à susciter une sorte de communion dans la douleur.