Pauvre Boris

Jean Ferrat

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(Mesures à 2 temps) Intro: (2x)   Tu vois !  Rien n'a vraiment changé Depuis    que tu nous a quitté                   Les cons      n'arrêtent pas de voler Les autres      de les regarder                Si! L'autre jour, on a bien ri Il paraît que " Le déserteur " Est un des grands succès de l'heure Quand c'est chanté par Anthony              Pauvre Boris!               Voilà quinze ans qu'en Indochine La France    se déshonorait                 Et l'on te traitait de vermine De dire    que tu n'irai jamais               Si tu les vois sur leurs guitares Ajuster tes petits couplets Avec quinze années de retard Ce que tu dois en rigoler             Pauvre Boris!               Ils vont chercher en  Amérique La mode    qui fait des dollars                 Un jour,    ils chantent des cantiques Et l'autre    des refrains à boire              Et quand ça marche avec Dylan, Chacun a son petit Vietnam, Chacun son nègre dont les os Lui déchirent le cœur et la peau            Pauvre Boris!               On va quitter ces pauvres mecs Pour faire    une java d'enfer,             Manger la cervelle d'un évêque Avec le foie d'un militaire,             Faire sauter à la dynamite La bourse    avec le Panthéon Pour voir    si ça tuera les mythes Qui nous dévorent tout du long            Pauvre Boris!               Tu vois!    Rien n'a vraiment changé   Depuis que tu nous a quitté               (Ad libitum)

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empty heart empty heart Dm, G, C, F, E, Am, A7
La chanson évoque un personnage, qui sans cérémonie, rappelle les injustices et l’hypocrisie de la société. Elle dépeint un monde où rien ne semble véritablement évoluer, malgré l’apparente modernité des discours. Le protagoniste évoque la manière dont la culture populaire recycle des idées et des luttes, avec une certaine ironie, en soulignant que, même après des années, les souffrances et les traitements indignes persistent. Le contexte s’inscrit dans une réflexion sur la guerre d'Indochine et la désillusion face aux promesses d’un changement. La chanson critique la façon dont les blessures de l’histoire sont vite oubliées dans le divertissement. Elle pose également la question de la mémoire collective et du respect dû à ceux qui ont vraiment souffert.