Maria

Jean Ferrat

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Intro : Maria avait deux enfants       Deux garçons dont elle était fière     Et c'était bien la même chair      Et c'était bien le même sang     Ils grandirent sur cette terre   Près de la Méditerranée    Ils grandirent dans la lumière   Entre l'olive et l'oranger              C'est presque au jour de leurs vingt ans Qu'éclata la guerre civile On vit l'Espagne rouge de sang Crier dans un monde immobile Les deux garçons de Maria N'étaient pas dans le même camp N'étaient pas du même combat L'un était rouge, et l'autre blanc Qui des deux tira le premier Le jour où les fusils parlèrent Et lequel des deux s'est tué Sur le corps tout chaud de son frère ? On ne sait pas. Tout ce qu'on sait C'est qu'on les retrouva ensemble Le Blanc et le Rouge mêlés A même la pierre et la cendre Si vous lui parlez de la guerre Si vous lui dites "liberté" Elle vous montrera la pierre Où ses enfants sont enterrés Maria avait deux enfants Deux garçons dont elle était fière Et c'était bien la même chair Et c'était bien le même sang.

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empty heart empty heart C, G7, Am, F, B, Em, Dm, G, E7
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empty heart empty heart Bb, Eb, D, F, D7, F7
empty heart empty heart Gm, C, A7, Dm, /, C7, F
empty heart empty heart Am, G, C, F, E, Dm
La chanson raconte l'histoire poignante d'une mère, Maria, qui a deux fils qu'elle aime profondément. Ils grandissent ensemble, sous le soleil méditerranéen, mais lorsque la guerre civile éclate en Espagne, leur destin se sépare tragiquement. Les deux frères se retrouvent dans des camps opposés, illustrant les divisions qui ravagent le pays. Le récit troublant questionne sur leur confrontation : qui a tiré le premier et quel frère a été victime de l'autre ? La fin de la chanson souligne la douleur de Maria, qui, en parlant de guerre et de liberté, n'oublie jamais la perte de ses enfants, reposant ensemble, unis dans la mort malgré leurs différences. Ce récit résonne avec la mémoire des conflits fratricides qui déchirent les familles et les nations.