Heureux celui qui meurt d'aimer

Jean Ferrat

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Intro : O mon jardin d'eau fraîche et d'ombre Ma danse d'être mon coeur sombre Mon ciel des étoiles sans nombre Ma barque au loin douce à ramer                  Heureux celui qui devient sourd Au chant s'il n'est de son amour Aveugle au jour d'après son jour Ses yeux sur toi seule fermés          Heureux celui qui meurt d'aimer Heureux celui qui meurt d'aimer                    D'aimer si fort ses lèvres closes Qu'il n'ait besoin de nulle chose Hormis le souvenir des roses A jamais de toi parfumées Celui qui meurt même à douleur A qui sans toi le monde est leurre Et n'en retient que tes couleurs Il lui suffit qu'il t'ait nommée Refrain Mon enfant dit il ma chère âme Le temps de te connaître ô femme L'éternité n'est qu'une pâme Au feu dont je suis consumé II a dit ô femme et qu'il taise Le nom qui ressemble à la braise A la bouche rouge à la fraise A jamais dans ses dents formée Refrain Il a dit ô femme et s'achève Ainsi la vie ainsi le rêve Et soit sur la place de grève Ou dans le lit accoutumé Jeunes amants vous dont c'est l'âge Entre la ronde et le voyage Fou s'épargnant qui se croit sage Criez à qui vous veut blâmer Refrain

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La chanson évoque la beauté et la profondeur de l'amour, même au prix de la souffrance. Elle met en lumière la capacité de certains à se plonger si intensément dans leurs sentiments qu'ils deviennent indifférents au reste du monde, se remémorant uniquement les instants précieux partagés avec l’être aimé. L'amour devient une expérience transcendante, où même la douleur se transforme en une forme de plénitude. Le contexte de cette œuvre se situe dans une époque où l'amour et la passion sont souvent idéalisés, et où les artistes, comme Jean Ferrat, cherchent à exprimer des émotions intenses à travers leurs paroles. La chanson invite à célébrer cet amour, même vulnérable, en rappelant que ceux qui aiment intensément trouvent souvent une forme d'éternité dans leur attachement.