Les pieds dans' neige

Jaune

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Intro : Samedi matin, y'est tombé trois pieds d'neige Ça s'promène en raquettes dans les rues de Montréal Même que mon voisin est sorti de ses pantoufles Pour dire au monde : « C'est rien, à côté d'Roberval ! » Mon char enfoui hiberne un peu J'suis pas pressée, je r'garde les pelleteux qui s'défoulent Mon bazou dort, ben au chaud, dans son igloo J'en profite pendant qu'y m'fait pas de trouble Devant chez nous habite un vieux Français Y perd ses mots, dépassé par les évènements Y s'est levé du mauvais pied, y'en a échappé son dentier Y'en a même perdu son accent Maudit hiver, ah la galère Maudit hiver, ah la galère Maudit hiver, fais comme la visite Reste pas trop longtemps Maudit hiver, j't'aime un peu plus Quand j'vois que tu fonds, pis que tu fous l'camp Pis que j'vois l'nez du printemps Dimanche matin, y'est tombé cinq pieds d'neige Ça s'promène en traîneau partout à Val-d'Or Le gars d'la gratte est débordé, mais positif Y dit au monde : « C'est rien, à côté du Lac Castor ! » Tout est fermé icitte, dans l'coin Le village s'ramasse au Magasin Général On boit du vin de dépanneur Quelle horreur pour les bons buveurs Mais là, faut calmer les rafales Quand j'y vois les yeux tout piteux J'prends mon air compatissant pour une fois Mon p'tit Français me regarde en chialant « Vous êtes fous de vivre ici, les Québécois ! » Maudit hiver, ah la galère Maudit hiver, ah la galère Maudit hiver, fais comme la visite Reste pas trop longtemps Maudit hiver, j't'aime un peu plus Quand j'vois que tu fonds, pis que tu fous l'camp Pis que j'vois l'nez du printemps Instrumental :                Les pieds dans'neige jusqu'aux genoux On aime ça d'même, nous autres Par chez nous Les pieds dans'neige jusqu'au cou On aime ça d'même, nous autres Malgré tout Maudit hiver, ah la galère Maudit hiver, ah la galère Maudit hiver, ah la galère Maudit hiver, ah la galère Maudit hiver, fais comme la visite Reste pas trop longtemps Maudit hiver, j't'aime un peu plus Quand j'vois que tu fonds, pis que tu fous l'camp Pis que j'vois l'nez du printemps Finale :

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La chanson évoque avec humour et chaleur le quotidien québécois en hiver, illustrant la vie sous une épaisse couche de neige. On y décrit des scènes typiques, comme les gens qui se déplacent en raquettes, et un voisin français un peu dépassé par les événements hivernaux. Malgré les défis de la saison, comme les routes impraticables et les équipements enfouis sous la neige, il y a un sentiment de camaraderie et de résilience. Les moments de galère sont entrecoupés d'un amour revu pour l'hiver, surtout à l’approche du printemps, qui réchauffe les cœurs. Le contexte de cette chanson fait écho à la culture québécoise, où l’hiver est à la fois une épreuve et une source de fierté. C’est un temps de rassemblement, de partage, tout en restant conscient des difficultés que cela engendre. Les paroles témoignent d’une vie adaptée aux conditions climatiques, avec une pointe d’ironie et une belle légèreté.