Le joueur de flûte

Jacques Serizier

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Un joueur de flûte Dans la vie du Duquel il ne Se passait rien Allait de huttes En cahutes Et de routes en chemins Des fois on l'appelait Dupont Le champion du flonflon Au piano mécanique Des fois on l'appelait L'artiste l'accordéoniste Monsieur Flûte du Bois Les filles le trouvaient beau gosse Mais le traitaient de gosse Ou de traîne-sa-bosse Gros-Jean il repartait toujours Avant le petit jour Sans trop savoir pourquoi Un joueur de flûte Dans la vie du Duquel il ne Se passait rien Allait de huttes En cahutes Et de routes en chemins Des soirs il se couchait en rond Sous les pâles ronrons D'un rêve chimérique Les soirs où il était trop triste Il pensait en simpliste A se faire un chez-soi Les soirs qu'il n'avait pas mangé Il aimait gamberger A des chaudes cuisines Les soirs où il avait joué Il partait enjoué Et rêvait à l'amour Un joueur de flûte Dans la vie du Duquel il ne Se passait rien Allait de huttes En cahutes Et de routes en chemins Un soir il fit dans le canton Sur son vieux mirliton Une drôle de musique Il sifflait sur son piccolo De tristes trémolos Apparemment sans suite Puis il traversa le hameau Sans nous dire un seul mot Sans répondre à nos signes Et puis il prit sans faire de bruit Vers l'oubli de la nuit Le chemin du pendu Un joueur de flûte Dans la vie du Duquel il ne Se passa rien Un jour s'en fut en Jouant des flûtes Et jamais ne revint.

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À tout petit pas

G#, Bbm, Eb7, E7, A, Bm
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Le joueur de flute

Gm, Cm, D7, G, C
La chanson raconte l'histoire d'un homme, un flûtiste qui traverse la vie sans vraiment marquer les esprits. Il se déplace entre des lieux modestes, où sa musique lui vaut quelques surnoms aimables, mais il reste fondamentalement insaisissable et solitaire. Bien que certaines personnes l'admirent, il ne parvient pas à trouver sa place et semble vivre dans une mélancolie persistante. On le voit parfois rêveur, imaginant un chez-soi chaleureux ou se remémorant des moments de joie après ses performances. Cependant, ce flûtiste finit par disparaître sans explication, avançant vers l’inconnu, laissant derrière lui un air mélancolique et une impression d'irréversibilité. La chanson évoque ainsi les thèmes de l’absence de reconnaissance et de la quête d’un sens à sa propre existence.