Voir un ami pleurer (Version jazzy-bossa nova)

Jacques Brel

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Accord notable: D6/F# : 2x443x Bien sûr, il y a les guerres d'Irlande Et les peuplades sans musique     Bien sûr tout ce manque de tendre Il n'y a plus d'Amérique Bien sûr l'argent n'a pas d'odeur Mais pas d'odeur vous monte au nez       Bien sûr on marche sur les fleurs Mais voir un ami pleurer Bien sûr il y a nos défaites Et puis la mort qui est tout au bout     Nos corps inclinent déjà la tête Étonnés d'être encore debout Bien sûr les femmes infidèles Et les oiseaux assassinés      Bien sûr nos coeurs perdent leurs ailes Mais voir un ami pleurer Bien sûr ces villes épuisées Par ces enfants de cinquante ans      Notre impuissance à les aider Et nos amours qui ont mal aux dents Bien sûr le temps qui va trop vite Ces métro remplis de noyés      La vérité qui nous évite Mais voir un ami pleurer Bien sûr nos miroirs sont intègres Ni le courage d'être juifs        Ni l'élégance d'être nègres On se croit mèche on n'est que suif Et tous ces hommes qui sont nos frères Tellement qu'on n'est plus étonnés      Que par amour ils nous lacèrent Mais voir un ami pleurer

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Cette chanson évoque la tristesse et les déceptions de la vie, en mettant en lumière la fragilité des relations et des émotions humaines. Elle aborde des thèmes universels comme la guerre, le désespoir, l'infidélité ou encore la perte, tout en soulignant que ces épreuves semblent presque banales en comparaison avec la douleur de voir un ami en larmes. Dans un monde où la désillusion omniprésente et l'indifférence dominent, la véritable souffrance apparaît lorsque l'on constate la peine d'un proche. Dans un contexte contemporain empreint d'incertitudes, les paroles résonnent particulièrement fort. Elles rappellent que, malgré les luttes personnelles et sociétales, c'est la connexion humaine – et ce qu'elle peut engendrer de souffrance – qui reste au cœur de notre existence. C’est une réflexion profonde sur la perte, la solitude, mais aussi sur la beauté des liens que l’on tisse, marquée par une mélancolie douce-amère.