Fernand

Jacques Brel

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Dire que Fernand est mort, Dire qu'il est mort Fernand, Dire que j'suis seul derrière, Dire qu'il est seul devant. Lui dans sa dernière bière Et moi dans mon brouillard, Lui dans son corbillard Et moi dans mon désert. Devant y a qu'un cheval blanc Derrière y a que moi qui pleure Dire qu'y a même pas de vent Pour agiter mes fleurs Moi si j'étais l'Bon Dieu Je crois qu'j'aurais des remords Dire que maintenant il pleut Dire que Fernand est mort Dire qu'on traverse Paris Dans le tout p'tit matin, Dire qu'on traverse Paris Et qu'on dirait Berlin. Toi, toi tu sais pas, tu dors Mais t'es triste à mourir D'être obligé de partir Quand Paris dort encore. Tu sais, je reviendrai, Je reviendrai souvent Dans ce putain de champ Ou tu dois te reposer. L'été je te ferai de l'ombre, On boira du silence A la santé de constance Qui se fout bien de ton ombre. Et puis les adultes sont tellement cons Qu'ils nous feront bien une guerre Alors je viendrai pour de bon Dormir dans ton cimetière Et maintenant bon Dieu Tu as bien rigolé Et maintenant bon Dieu Et maintenant j'vais pleurer

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Cette chanson parle de la perte d'un ami cher, Fernand, et de la solitude qui en découle. Le narrateur évoque sa douleur et sa mélancolie face à la mort, se sentant seul et perdu dans un monde qui continue de tourner. Il décrit des images poignantes de son chagrin tout en faisant référence au quotidien qui avance, comme le passage de Paris au petit matin, contrastant avec ses propres sentiments d'abandon. Sous le poids de cette perte, il imagine un retour aux lieux de souvenirs, avec une tendresse mêlée d'ironie face à la cruauté de la vie et des adultes, tout en réfléchissant à sa propre mortalité. L'ambiance générale laisse transparaître une profonde tristesse, ainsi qu’une quête de sens dans un moment de deuil, le tout teinté d’un humour amer sur la vie et la guerre.