Il a juste besoin d'un bateau
Il était une fois
A force de n'attendre personne Pas même un coup de téléphone Il arrive à s'inventer Des amours qui n'existent pas Des filles qui dorment sous son toit Des enfants qu'il n'a pas faits Des bouteilles à la mer Il en a trop jetées A force de s'écrire à lui-même Des lettres qu'il prend pour des poèmes Et qui l'aident à naviguer Ce Robinson a cru Zoé Mais vendredi s'est suicidé Car son île est habitée Par des cœurs vides Qui ont peur de voir arriver Un voilier fatigué Un trois-mâts, n'importe quoi, un bateau Quelque chose qui a le goût de l'eau Un trois-mâts, un radeau Une planche, n'importe quoi, s'il vous plaît, Il a juste besoin d'un bateau Ses mains s'ennuient, son corps se fane A force d'inventer des femmes Qui s'amusent à le quitter Son nom n'intéresse personne Tous ces printemps sentent l'automne Il a froid quand c'est l'été Une bouteille à l'amour Il voudrait baptiser Un voilier fatigué Un trois-mâts, n'importe quoi, un bateau Quelque chose qui a le goût de l'eau Un trois-mâts, un radeau Une planche, n'importe quoi, s'il vous plaît, Il a juste besoin d'un bateau S'il vous plaît, essayez comme lui d'inventer N'importe quoi pour éviter de couler Un voilier fatigué Un trois-mâts, n'importe quoi, un bateau Quelque chose qui a le goût de l'eau Un trois-mâts, un radeau Une planche, n'importe quoi, s'il vous plaît, Il a juste besoin d'un bateau Un voilier fatigué Un trois-mâts, n'importe quoi, un bateau Quelque chose qui a le goût de l'eau … (Chœurs) : (ad lib)…