Y'avait Fanny qui chantait

Hugues Aufray

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Dans ce bled il faisait chaud l'ennui nous trouait la peau On vivait sans savoir si on reviendrait au pays A la caserne le soir on avait souvent l'cafard Heureusement y avait Fanny,  j'y pense encore aujourd'hui. On avait tous dans le coeur un chagrin ou un bonheur Ou le visage obstiné d'une femme à oublier On avait tous dans les yeux un coin d'Paris ou d'banlieue Heureusement y avait Fanny,  j'y pense encore aujourd'hui Certains soirs, c'était fatal ses  chansons nous faisaient mal Alors on riait plus fort et l'on buvait plus encore Mais Fanny qui le savait venait vers nous et trinquait Heureusement y avait Fanny,  j'y pense encore aujourd'hui (+ 1/2 ton :) Puis un jour on est parti car la guerre était finie Mais au milieu du chemin Fanny pleurait dans ses mains Nous autr's on lui a souri que voulez-vous c'est la vie C'est  la chanson de Fanny,  j'y pense encore aujourd'hui Y avait Fanny qui chantait dans ce pauvre cabaret Y avait Fanny qui chantait et nous autres on l'écoutait hum hum hum hum hum hum...        

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La chanson évoque la nostalgie des soldats dans une contrée chaude, où l'ennui et la mélancolie les hantent. Au milieu de cette atmosphère pesante, une jeune femme, Fanny, émerge comme une lueur d’espoir. Sa voix apporte réconfort et joie, offrant une échappatoire aux souvenirs douloureux de ceux qui l'écoutent. Même lorsque la guerre prend fin et qu'ils doivent se séparer, son image et ses chansons demeurent gravées dans leur mémoire, symbole d'un temps où, malgré les troubles, un moment de fraternité et de musique a permis d'apaiser les cœurs. Ce souvenir de Fanny représente un mélange de chagrin et de tendresse, partagé entre les rires et les larmes.