Y a un homme qui rôde et qui prend des noms

Hugues Aufray

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Y'a un homme qui rôde et qui prend des noms. Y'a un homme qui rôde et qui prend des noms. Il a insulté ma mère, et noté le nom d'mon père. Y'a un homme qui rôde et qui prend des noms ! Y'a des hommes qui se cachent sous des draps blancs. Ces visages sous des masques sont indécents. Dans la nuit ils brûlent des croix en procession dans les bois. Y'a des hommes qui s'cachent et qui brûlent des croix. Invisibles chevaliers aux visages pâles, ces vauriens chassent l'homme comme l'animal ! Ils ont fouetté un d' mes frères, et blasphémé ses prières. Invisibles chevaliers sans  foi  ni  loi. Ces fantômes pleins de haine, nec plus ultra. Ces procureurs sans procès, sans avocats. Ils vous condamnent à la prison, à la mort par pendaison ! Ces fantômes qui nous torturent et qui nous noient. Ce bourreau à la robe couleur de sang. Ce grand-maître, le grand esprit de son clan, Il juge, il pille, il torture, il renie et il parjure ... Ce klansman a des mains couleur de sang. Ils emmènent un homme nu à la forêt : ils vont le pendre à la branche d'un grand chêne ! Au lendemain du supplice, on n'a trouvé que le Christ, un Jésus pendu à la branch' d'un chêne. (Parlé :) J.C Washington, fils d'esclave, Ouvrier agricole, 17 ans, a été lynché, Torturé, puis brûlé vif devant 10.000 personnes ! C'était en 1916, dans la ville de Waco (Texas) ...

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empty heart empty heart Dm, G, Bb, A7/4, A7, F, Gm, A4, A
La chanson évoque la présence d'un homme mystérieux, misanthrope et violent, qui semble sévir en toute impunité, se moquant des sentiments familiaux et de l'honneur. Elle dépeint un tableau sombre et inquiétant de la haine, où des silhouettes masquées se livrent à de terribles actes de violence, comme brûler des croix et persécuter ceux qui sont plus vulnérables. En faisant référence à un lynchage tragique et à un martyr, elle soulève des questions sur la justice et l'humanité face à la barbarie. Le contexte fait écho à une période sombre de l'histoire américaine, marquée par le racisme et la violence à l'égard des Afro-Américains. L'évocation de J.C. Washington, ce jeune homme lynché, rappelle les injustices systémiques et les atrocités commises au nom d'une prétendue supériorité. Cette chanson témoigne d'un héritage de souffrance et de résistance.