La ballade de John Henry
Hugues Aufray
C'est un héros de l'histoire des États-Unis, un seigneur qui s'appelait John Henry La puissance de ses marteaux, son énergie à l'ouvrage A fait de lui un vrai modèle de courage, Lord, Lord, un défi aux forces de l'esclavage. John Henry enfant glorieux d'Alabama, ce géant aussi fort qu'un boa Loyal et fier comme un lion, le plus brave des compagnons C'était le plus rapide des poseurs de rails Lord, Lord, le plus rapide des poseurs de rails. Quand John Henry n'était qu'un tout petit enfant qui devait avoir à peine six ans, Trouvant un petit marteau il commença aussitôt À marteler un bout d'métal en disant, Lord, Lord, Dieu ce marteau me sera fatal. Un jour le chef de chantier va voir John Henry : "Faut que j'te parle mon brave, mon pauvre ami." J'vais devoir te congédier, on vient d'se rendre acquéreur D'une machine d'enfer, un marteau à vapeur Lord, Lord, une machine : un marteau à vapeur." On décida alors d'organiser un' course, au gagnant on r'mettra une bourse John Henry a pris la tête mais le robot l'a dépassé quand soudain la machine d'enfer tombe en panne Pssssh ... et c'est John Henry qui a gagné ! L'histoire est très belle mais sa fin tragique : debout tel un champion olympique Beau comme une statue antique tout en bénissant le ciel John Henry s'est fait frapper d'un mal mortel, Lord, Lord, il s'est fait frapper d'un mal mortel. Si un jour vous voyagez en Virginie, non loin de Talcott en ce pays, Prenez l' temps d'aller voir, la statue du héros noir Qui disait l'homme est un homme pas un robot, Lord,Lord, Dieu l'homme est un homme pas un robot ! Qui disait l'homme est un homme pas un robot, Lord, Lord, Dieu l'homme est un homme pas un robot ! Ça c'est sûr!