Toboggan

Hubert-Felix Thiéfaine

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Trafiquant de réminiscen-ces Volées à des foules amnési-ques J'ai longtemps lais-sé ma conscien-ce Vagabonder sur sa musi-que Les vents violents venus des vil-les M'entraînent au coeur d'un ouragan Et je suis dé-jà dans la fi-le Qui conduit vers le toboggan Qui conduit vers le toboggan Je me souviens d'é-toiles filan-tes Distordues dans les galaxies D'où j'appelais l'horloge parlan-te Pour avoir de la compagnie Les feux de mes nuits éphémè-res Tracent un point d'or-gue sur mon chant Je suis qu'un es-croc so-litaire Un truand qui blan-chit du vent Qui blanchit des mots et du vent Inutile, absurde et trem-blant Dans l'ordre d'un destin troublant J'écoute le souf-fle de l'instant Et l'accélé-ration du temps Là-bas devant le toboggan Là-bas devant le toboggan Poursuivi par des vieilles rengaines Des mots d'amour des mails transits J'abandonne à la faune urbai-ne Les garanties de ma survie Les vents violents venus d'ailleurs Soufflent et sifflent en se lamentant Et maint'nant devrais--je avoir peur Et fuir devant le toboggan Là-bas devant le toboggan || | | || | | Là-bas devant le toboggan Là-bas devant le toboggan

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La chanson évoque le parcours d'un homme qui se sent perdu et en proie à des souvenirs d'un passé lointain, cherchant à échapper à une existence qui lui semble vide. Il se trouve entraîné par des forces extérieures, comme des vents violents, vers une sorte de chute inéluctable représentée par le toboggan. Cette image du toboggan symbolise un passage vers l'inconnu et l'angoisse face au temps qui passe, tout en interrogeant le sens et la valeur de ses souvenirs dans un monde en constante mutation. Le contexte de cette oeuvre peut être perçu comme une réflexion sur la société moderne, confrontée à l'oubli des vérités passées et à la désorientation des individus. On y ressent une critique de la désillusion et de la solitude d’une vie urbaine, où les liens semblent s’estomper au fil des expériences éphémères.

Le Chansonnier