La môme kaléïdoscope

Hubert-Felix Thiéfaine

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  ...      j’suis la môme kaléidoscope celle qui faisait son numéro  tous les soirs devant le juke-box pour les beaux dollars des gogos_  j’avais tous les macs à mes pieds et tous les clients qui lorgnaient  j’étais la reine du pavé et l’oseille ça dégringolait _mais l’ombre des plaisirs s’enfuit toujours plus loin vers l’inconnu   _on m’a reléguée dans la nuit au milieu des vieux tas d’invendus _j’suis la môme kaléïdoscope c’est moi qu’j’faisais l’trottoir d’en face  du temps où j’avais dans l’carrosse une chatte qu’était pas radada  et je carburais du siphon à détraquer tous les gravos  qui v’naient s’faire graisser leur oignon avant d’replonger au boulot _mais la brume est tombée trop vite en oubliant les chats perdus        _on m’a reléguée dans la nuit au milieu des vieux tas d’invendus  j’suis la môme kaléidoscope j’avais des robes a 200 sacs  et c’était pas dans du viandox qu’on pouvait m’voir planquer mon trac  j’en ai connu des gigolos qu’en pinçaient maxi pour mes miches  qui m’offraient la vie de château et le foie gras dans mes sandwiches  mais les pavots se sont flétris dans les champs du dernier salut  on m’a reléguée dans la nuit au milieu des vieux tas d’invendus                         _j’suis la môme kaléidoscope j’avais des actions dans l’bitume  mais j’taillais même celle du clodo qu’avait jamais l’ombre d’une tune  j’étais la sainte-vierge des paumés la p’tite infirmière des fantômes  j’raccommodais les yeux crevés j’rafistolais les chromosomes  mais le passé n’a pas d’amis quand il vient lécher les statues  on m’a reléguée dans la nuit au milieu des vieux tas d’invendus  j’suis la môme kaléidoscope mais j’ai plus d’couleurs à la peau  les mecs m’ont sucée jusqu’à l’os sans même me lâcher du magot  j’habite rue des amours lynchées et je peux voir de mon grabat  d’autres mômes se faire défoncer pour des clopes et de la coca  tu peux venir là où je suis l’ennui c’est que je ne suis plus  on m’a reléguée dans la nuit au milieu des vieux tas d’invendus _Tu peux venir là où je suis l’ennui c’est que je ne suis plus _Tu peux venir là où je suis l’ennui c’est que je ne suis_... plus  _.. _..plus                         

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Cette chanson raconte l’histoire d’une femme qui se remémore son passé, autrefois flamboyant et plein de vie. Elle évoque des souvenirs de son temps où elle brillait, attirant tous les regards et vivant de plaisirs sans limites. Sa vie se déroule dans les rues, entourée de personnages colorés, mais il y a une profonde mélancolie derrière cette façade joyeuse. Avec le temps, elle réalise que ses rêves et ses illusions se sont effilochés. Elle se retrouve enfermée dans une nuit qui ne cesse de l’engloutir, perdant sa beauté et son éclat. La chanson illustre une vie marquée par des désillusions, où la quête de reconnaissance et d’amour s’est transformée en solitude et désespoir. C'est une réflexion sur les promesses brisées et la fugacité des plaisirs.