Karaganda (camp 99)

Hubert-Felix Thiéfaine

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Des visages incolores,  des voyageurs abstraits, Des passagers perdus,  des émigrants inquiets    Qui marchent lentement  à travers nos regrets, Nos futurs enchaînés,  nos rêves insatisfaits. Fantômes aux danses astrales,  aux rhapsodiques pleurs, Visages camés bleuis,  graffités par la peur,   Qui marchent lentement  vers l'in-cinérateur,     Vers la métallurgie  des génies prédateurs. C'est l'histoire assassine,  qui rougit sous nos pas,    C'est la voix de Staline,  c'est le rire de Béria.    C'est la rime racoleuse  d'Aragon et d'Elsa,    C'est le cri des en-fants  morts à Karaganda.    Brumes noires sur l'occident,  murmures de rêves con-fus,   Barbares ivres de sang,  vampires au cœur  fondu,   Qui marchent lentement  au bord des  avenues,   Des mondes agonisants,  des déserts corrompus.   Ca sent la chair fétide,  le rat décérébré,     Le module androïde,  le paradoxe usé,      Le spectre de mutant  au cerveau trafiqué     Qui marche en militant sur nos crânes irradiés. C'est l'histoire assassine,  qui rougit sous nos pas,    C'est la voix de Staline,  c'est le rire de Béria.    C'est la rime racoleuse  d'Aragon et d'Elsa,    C'est le cri des en-fants  morts à Karaganda.     ||||| | | ||| Des visages incolores,  des voyageurs abstraits, Des passagers perdus,  des émigrants inquiets    Qui marchent lentement  à travers nos regrets, Nos futurs enchaînés,  nos rêves insatisfaits. Peuples gores et peineux, aux pensées anomi-ques, Nations mornes et fangeuses,  esclaves anachroni-ques, Qui marchent lentement  sous l'insulte et la tri-que Des tribuns revenus  de la nuit soviéti-que. C'est l'histoire assassine,  qui rougit sous nos pas,    C'est la voix de Staline,  c'est le rire de Béria.    C'est la rime racoleuse  d'Aragon et d'Elsa,    C'est le cri des en-fants  morts à Karaganda.     C'est le cri des en-fants  morts à Karaganda.     ||||| | | |||

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La chanson évoque des images sombres de désespoir et de souffrance humaine, dépeignant des voyageurs sans but qui avancent lentement à travers un paysage de regrets et de rêves brisés. Elle aborde des thèmes de violence et de répression sous des régimes dictatoriaux, évoquant la mémoire tragique des enfants morts, symboles des victimes des violences soviétiques. L'atmosphère est chargée de ressentiment et d'abandon, mettant en lumière les conséquences dévastatrices des idéologies oppressives. Dans un contexte historique, elle renvoie à la période sombre des purges et des déportations en Union soviétique, un moment où des innocents ont souffert sous le joug des puissants. Les références à des figures comme Staline et Béria illustrent la cruauté de cette époque, tandis que les images d'un avenir enchaîné soulignent le désespoir de ceux qui ont vécu ces événements tragiques.