Alligators 427

Hubert-Felix Thiéfaine

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Alligators 427 aux ailes de cachemire safran je grille ma dernière cigarette Je vous attends _  Sur cette autoroute hystérique qui nous conduit chez les mutants j'ai troqué mon coeur contre une trique, je vous attends _Je sais que vous avez la beauté destructive et le sourire vainqueur jusqu'au dernier soupir Je sais que vos mâchoires distillent l'agonie moi, je vous dis bravo et vive la mort Alligators 427 à la queue de zinc et de sang je m'tape une petite reniflette Je vous attends Dans cet étrange carnaval on a vendu l'homo-sapiens pour acheter du Néandertal Je vous attends Et les manufactures ont beau se recycler, y'aura jamais assez de morphine pour tout le monde Surtout qu'à ce qu'on dit, vous aimez faire durer Moi, je vous dis bravo et vive la mort Alligators 427 au long regard phosphorescent je mouche mon nez, remonte mes chaussettes Je vous attends Et je bloque mes lendemains, je sais que les mouches s'apprêtent autour des tables du festin Je vous attends Et j'attends que se dressent vos prochains charniers, j'ai raté l'autre guerre pour la photographie J'espère que vos macchabs seront bien faisandés Moi, je vous dit bravo et vive la mort Alligators 427 aux crocs venimeux et gluants j'donne un coup de brosse à mon squelette Je vous attends L'idiot du village fait la queue et tend sa carte d'adhérent pour prendre place dans le grand feu Je vous attends J'entends siffler le vent au-dessus des calvaires et je vois les vampires sortir de leur cercueil Pour venir saluer les anges nucléaires Moi, je vous dit bravo et vive la mort

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empty heart empty heart G, Bm, Em, D, C, D7
empty heart empty heart Em, Em11, C, C6, A7/Bb, E4
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empty heart empty heart Am, Em, G/B, G/C, G, D, Am7, A
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empty heart empty heart Bm, D, Em, G, A
empty heart empty heart Ab, Eb, Fm, Bbm
empty heart empty heart Dm, F, C, A, Gm
La chanson évoque une attente désespérée dans un monde chaotique, marqué par la violence et la destruction. Le narrateur semble contempler une réalité où la lutte pour la survie prend le pas sur l'humanité, illustrée par des images de mutants et de charniers. Les alligators, symboles de cette beauté destructrice, représentent une sorte d’attrait morbide ; le narrateur, tout en étant conscient du danger, les regarde avec une sorte d’admiration ironique. L’œuvre s'inscrit dans un contexte où la modernité semble avoir échoué, laissant place à une société désenchantée où le passé préhistorique revient hanter le présent. Les références à la guerre, à la souffrance et à la mort soulignent cette atmosphère pesante et presque nihiliste, où la fatalité résonne comme une invitation à se confronter à l'inévitable.