Une pipe à pépé

Henri Tachan

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Intro : (A pépé, à pépé, à pépé) (langu'à mémé, langu'à mémé, à pépé) Adolescent paumé Qui saigne les vieillards Pour d'la menue monnaie, Quelques pauvres liards, Donne-leur donc, au lieu D'un coup de Yatagan, Le p'tit coup du Bon Dieu, Un dernier bon moment... Fais un'pip'à Pépé, avant qu'il ne la casse, Un'p'tit'langu'à Mémé, avant qu'ell'ne trépasse Et ne pouss'pas des cris d'horreur, d'indignation : Ils sont comm'toi, les vieux, Ils ont l'cul sous l'chignon ! (Pip'à pépé, langu'à mémé) Infirmièr'dévouée, Au fond d'ton hôpital, Au lieu du comprimé, Du calmant, du bocal, Au lieu du thermomètre, Cette épée d'Damoclès, Donne donc à l'ancêtre Un'ultime caresse... Fais un'pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse, Un'p'tit'langu'à Mémé avant qu'ell'ne trépasse Et ne pouss'pas des cris d'horreur, d'indignation : Ils sont comm'toi, les vieux, Ils ont l'cul sous l'chignon ! (Pip'à pépé, langu'à mémé) Adultes répugnants, Qui clouez au fauteuil Grand-papa, Grand'maman Comme dans un cercueil, Au lieu de vous cacher Pour d'intim's prouesses, Allez donc les chercher : Ça leur r'f'ra un'jeunesse... Fait's un'pip'à pépé, avant qu'il ne la casse, Un'p'tit'langu'à Mémé, avant qu'ell'ne trépasse Et n'poussez pas des cris d'horreur, d'indignation : Ils sont comm'vous, les vieux, Ils ont l'cul sous l'chignon ! (Pip'à pépé, langu'à mémé) Au chevet de nos vieux, Sont penchées des cornettes, Les corbeaux du Bon Dieu, Les curés, les nonnettes. Au lieu de ces oiseaux, Donnez-leur des marins Et des putes pour un beau Dernier petit coup d'rein... Fait's un'pip'à Pépé, avant qu'il ne la casse, Un'p'tit'langu'à Mémé, avant qu'ell'ne trépasse Et n'poussez pas des cris d'horreur, d'indignation : Ils sont comm'vous, les vieux, Ils ont l'cul sous l'chignon ! (Pip'à pépé, langu'à mémé) La vieillesse, mes frères, C'est pas le paradis. Ce s'rait plutôt l'enfer Des plaisirs interdits, Car, à quatre-vingts ans, - Papa Hugo l'a dit - On cach'son sentiment Dessous ses bigoudis... F'sons un'pip'à Pépé, avant qu'il ne la casse, Un'p'tit'langu'à Mémé, avant qu'ell'ne trépasse Et n'poussons pas des cris d'horreur, d'indignation : Ils sont comm'nous, les vieux, Ils ont l'cul sous l'chignon ! Et n'poussons pas des cris d'horreur, d'indignation : Ils sont comm'nous, les vieux, Ils ont l'cul sous l'chignon ! (la, la, la ,la, la, la...)

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Cette chanson aborde le thème de la vieillesse avec une approche à la fois provocante et touchante. Elle évoque la nécessité de respecter et d'honorer nos aînés, en rappelant que, tout comme nous, ils sont des êtres humains avec des désirs et des émotions. Au lieu de les traiter avec indifférence ou préjugés, le chanteur invite à partager des moments d'intimité et de chaleur humaine, plutôt que de les abandonner à une solitude bien triste. Le contexte de cette œuvre peut être vu dans une société où la vieillesse est souvent méprisée ou ignorée. Cela soulève une réflexion sur l'importance de voir les personnes âgées comme des individus dignes de tendresse et de considération, plutôt que comme de simples souvenirs d'une époque révolue. Avec un mélange de légèreté et de gravité, le message central tourne autour de l'amour et de la compassion que l'on doit à ceux qui ont parcouru ce chemin avant nous.

Le Chansonnier