Le grand chambardement

Guy Béart

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La terre perd la boule Et fait sauter ses foules Voici finalement le grand, le grand Voici finalement le grand chambardement. Un grain de sable explose Un grain, c'est peu de choses Mais deux, mais dix, mais cent Ca, c'est intéressant Voyez, messieurs, mesdames Dans l'univers en flammes Entre les hommes-troncs La danse des neutrons. C'est l'atome en goguette Le ping-pong des planètes La lune fait joujou 5, 4, 3, 2, 1, boum ! Et met la terre en joue. C'est la grande escalade Les monts en mmarmelade Sous le rayonnement du grand, du grand Sous le rayonnement du grand chambardement. En place pour le quadrille Des fusées, des torpilles Ce soir c'est le grand bal La der- des der- globale Voyez les belles phrases La Chine table rase Se crêpant le chignon A coups de champignons. Sur les montagnes russes Passées au bleu de Prusse Les bons gars du Far-West 5, 4, 3, 2, 1, boum ! Ont bien tourné la veste. Regardez qui décide Ce joyeux génocide Qui dirige vraiment le grand, le grand Qui dirige vraiment le grand chambardement. Ciel, ce sont les machines Les machines divines Qui nous crient "En avant" En langue de savants Que les calculatrices Sur le feu d'artifice Alignent leurs zéros Comme des généraux. Elles ont fait merveille Bravo pour ces abeilles Qu'on décore à cette heure 5, 4, 3, 2, 1, boum ! Le grand ordinateur. (Coda :) Nous finirons la guerre Avec des lance-pierres Si nous vivons demain 5, 4, 3, 2, 1, aïe ! Nous en viendrons aux mains Paï ta ga da la la la La la la la la la la Si nous vivons demain... Nous en viendrons aux mains !

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La chanson décrit un monde chaotique où l'équilibre de la terre est perturbé, entraînant une série d'événements tumultueux. À travers des métaphores puissantes, elle évoque à la fois des phénomènes naturels et des tensions sociales, où chaque petite cause peut conduire à des conséquences majeures. Les machines et les technologies, symbolisées par des ordinateurs et des scientifiques, s'immiscent dans cette danse désordonnée, suggérant une lutte entre l'homme et les forces qu'il a lui-même libérées. Dans ce contexte, les paroles mettent en lumière l'absurdité de la guerre et du pouvoir, en interrogeant qui tire réellement les ficelles. La chanson reflète les craintes d'une époque marquée par la guerre froide, l'angoisse existentielle et l'impact croissant de la technologie sur la vie humaine, tout en jouant sur l'idée que nous sommes souvent les artisans de notre propre désastre.