La vie va

Guy Béart

Transposer:

J'ai passé ma vie à des théories, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, des années entières auprès de lumières qui ne brillaient pas, et la vie s'en va. J'ai fait des rencontres, j'étais pour ou contre, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, On s'est dit des choses, tandis que les roses tombaient sous nos pas, mais la vie s'en va. Mon père, mon grand-père vendaient d'la poussière, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, Soufflant sur leur tête un coup de vent bête soudain les ruina, et la vie s'en va. Où est ma jeunesse, folle de sagesse, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, Dans mes années tendres, je n'ai su qu'attendre le cri que voilà, mais la vie s'en va. J'ai forgé des chaînes pour nos joies, nos peines, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, des serrures fortes pour nos maisons mortes qui croulaient déjà, et la vie s'en va. J'ai voulu te dire, j'aurais dû sourire, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, J'ai voulu comprendre, j'aurais dû te prendre. L'autre emporta, mais la vie s'en va. J'ai fait des épures sur la terre dure, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, Grattant sur la jungle, j'ai usé mes ongles. La forêt gagna, et la vie s'en va. Fallait trouver l'arbre, j'ai cherché le marbre, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, Quand la vie s'arrête, comme elle est parfaite, cette pierre-là, et la vie s'en va. J'ai fait mes armoires pour des robes noires, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, Pour les fleurs les vases, pour les hommes les cases, pour les morts les draps, mais la vie s'en va. J'ai perdu mon père, j'ai perdu ma mère, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, Mes enfants, sans doute, me perdront en route. Je ne change pas, et la vie s'en va. J'ai lu dans les livres à quoi sert de vivre, et la vie va, la vie va, Les discours qui trichent, la vie, elle s'en fiche, elle ne les lit pas, et la vie s'en va. La vie que je rêve, toute ma vie j'en crève, et la vie va, la vie va, la vie va, va, va, Ma vie même légère, je ne la digère, la digère pas, et la vie s'en va. Ma vie même légère, je ne la digère, la digère pas, et la vie s'en va.

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Cette chanson évoque le passage inéluctable du temps et la beauté éphémère de la vie. L’auteur réfléchit sur son existence, ses choix, ses regrets et les moments partagés, tout en soulignant la réalité que la vie continue de s'écouler, indifférente à nos préoccupations. Il parle de souvenirs, de pertes et de la quête de sens, mais aussi de la lente déchéance de certains rêves. Dans un registre à la fois mélancolique et contemplatif, il nous invite à reconnaître que malgré les épreuves et les réflexions, la vie avance toujours, imperturbable. C'est un rappel poignant de l'importance de vivre chaque instant, même si, en fin de compte, tout est transitoire.