Lettre de Ti-cul Lachance à son premier sous-ministre

Gilles Vigneault

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Intro :         Je suis chômeur de mon état J'm'appelle ti-cul la chance pogné, marié, trois filles, deux gars Merci pour l'assistance Comme j'habite un pays loin d'l'eau t'as fait fermer l'chantier d'bateaux ben... tu les as laissés faire Comme j'ai pas posé d'bombes par là Pis qu'ça faisait p't-être ton affaire Tu penses que j'm'en aperçois pas Tu penses que j'm'en aperçois pas Parc'que j'vois pas la caisse Tu t'penses en haut tu m'penses en bas Du moment que j'me baisse J'me baisse pour choisir le caillou Avant qu'tu l'vendes avec le trou    D'avant d'après la guerre Parc'que tu m'fournis mon tabac Parc'que tu m'as payé une bière    Tu penses que j'm'en aperçois pas Tu penses que j'm'en aperçois pas Qu't'es rien qu'un sous-ministre Les vrais ministres sont aux états C'est là qu'ils t'administrent C'est là qu'ils font les gros fusils Avec le fer de mon pays              Mais toi t'es à la chasse Comm'tu m'vois pas dans ces clubs-là Pis qu'on n'est pas confrères de classe Tu penses que j'm'en aperçois pas Tu penses que j'm'en aperçois pas Quand tu mets ta pancarte    À vendre, à vendre, avec en bas Indiqué sur la carte Si vous aimiez mon Labrador Rajoutez-y donc ma Côte Nord         Les arbres y sont hors d'âge Quand tu descends nous voir dans l'bas On sait qui c'qui paye ton voyage Tu penses qu'on s'en aperçoit pas Tu penses que j'm'en aperçois pas Du moment que j'dépense      Tout c'que tu m'donnes entre les r'pas Mais rien à faire... on penses Dans tes menteries télévisées Des fois t'oublies d'te déguiser     Pis on voit tes deux faces Tu vends mon ch'min tu vends mon pas Tu vends mon temps pis mon espace Tu penses que j'm'en aperçois pas Tu penses que j'm'en aperçois pas Quand tu m'pousses vers la grève J'sais ben qu't'aimes pas nos syndicats Tu serais content qui crèvent Quand tu mets nos chefs en prison L'patron te r'çoit dans sa maison    T'es là comm'en famille Parce que ma femme lave pas vos draps Parce que mon gars viole pas vos filles Tu penses que j'm'en aperçois pas Tu m'fera voter pour tes pantins Les deux mains sur la bible   Comm'c'est toi qui comptes les bulletins Y a pas d'erreurs possibles Le jour où j'vas voter pour moi Ton recomptage prendra des mois      Des mois pis des années Pis si j'veux faire mon p'tit soldat J'sais qu't'as déjà une belle armée Pour me faire retrouver ton pas Des matins j'm'lève esquimau J'te vois vider l'arctique   L'eau les humains les animaux À des prix électriques J'peux pas croire que tu sois si bas J'peux pas croire que tu sois si rat Faudrait qu'tu sois si bête À s'mer du vent de cette force-là Tu t'prépares une joyeuse tempête Peut-être ben qu'tu t'en aperçois pas.

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Dans cette chanson, le narrateur, un chômeur qui se sent abandonné et méprisé, s'adresse à un sous-ministre qui ne comprend pas la réalité des gens comme lui. Il dénonce l'indifférence de ceux qui prennent des décisions sans connaître les conséquences sur la vie des travailleurs, tout en critiquant leur propension à vendre les ressources et les terres qui lui appartiennent. C'est un cri de désespoir et de colère dirigé vers un système qui semble ignorer les luttes des plus démunis, tout en mettant en lumière une classe sociale déconnectée et en désignant les injustices systématiques. La chanson s'inscrit dans un contexte social et politique, où les préoccupations des citoyens, particulièrement des ouvriers, sont souvent reléguées au second plan par les élites dirigeantes. Elle évoque les frustrations liées à la précarité et à la manière dont les décisions gouvernementales peuvent affecter la vie quotidienne des gens, en particulier dans des régions comme le Québec, où l'identité et les ressources naturelles sont au cœur des débats économiques et sociaux.