L'île de Groix

Gilles Servat

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Intro (en basse) E |--12--12-12-10--10-10-8--8-8--8-8-8-10-10-14-14-12-- De quelle source lui vient son nom Est-ce de fée ou de sorcière Ou de quelque noir enfer Comme la boue de ses sillons On dit que l'on y voit sa joie On dit que l'on y voit sa croix Je parle de l'île de Groix Malheur à celui qui débarque Il n'aimera pas ses hivers Il trouvera ses quais déserts Car le flot, seul, mène les barques Mais essayez d'foutre le camp Elle vous aura aux sentiments Comme femme retient l'amant L'hiver la tient emprisonnée Pour mieux l'accoucher au printemps Premier soleil sur les buissons Il n'y aura plus de gelées L'eau de ses ports est froide encore Mais fleurissent les boutons d'or Et le goéland a pris l'essor   Si à travers mes yeux mi-clos Il me plaît à revoir juillet   Je sens l'odeur du goudron frais Qu'on passe aux quilles des bateaux L'amante des sournois ruisseaux Lutte avec l'odeur des sureaux De la vapeur tremble sur l'eau Les vieux parlent du temps passé A Loc-Maria et Port-Tudy    Si vous n'comprenez pas, tant pis Moitié français, breton moitié   On dit que l'on y voit sa joie On dit que l'on y voit sa croix Je parlais de l'île de Groix

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La chanson évoque une île mystérieuse, où les légendes et les émotions s'entremêlent. Elle décrit les hivers rudes que l'on y vit et le sentiment de solitude qui peut y régner, tandis que les barques ballottées par la mer attendent des jours meilleurs. Ce lieu, à la beauté sauvage, évoque aussi un printemps plein de promesses, avec des fleurs qui émergent doucement de l'hiver. Il y a une nostalgie palpable, une connexion avec le passé à travers les souvenirs des anciens, tout en célébrant la dualité de l'identité bretonne et française des habitants. Ce tableau maritime est aussi une métaphore des relations humaines, pleines de passion et de complexité.