La vieillesse

Gil Grand

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Rythme à 2 temps (2x)   La vieillesse,  c'est quand on s'aperçoit qu'on a des cheveux blancs   Quand les rides se creusent un peu plus vite qu'avant   La vieillesse,  c'est souvent une canne qui porte le poids des ans,   Quand on n'attend plus rien des heures sur un divan   La vieillesse,  c'est la peur de mourir à chaque tour de cadran   Quand on n'peut pas dormir et qu'on écoute le vent   La vieillesse,  c'est d'attendre le jour où viendront les enfants   Mais les visites sont rares, car ils n'ont pas le temps   Avant, on était jeunes, on était amoureux On n'avait aucun mal à se sentir heureux Pour avoir le sourire, il en fallait bien peu La vie nous a rongés ; on a baissé les yeux La vieillesse, ce sont des mains fripées qui froissent un tablier Ce sont des doigts croisés qui semblent encore prier La vieillesse, c'est le temps qui s'enfuit au fond d'un sablier, Le tic-tac d'une horloge qu'on n'entend plus sonner La vieillesse, c'est quand l'autre s'en va et qu'on est le dernier. La solitude est grande quand on perd sa moitié La vieillesse, c'est se retrouver sans personne à qui parler Les souvenirs s'égrènent, on rumine le passé Avant, on était jeunes et on croquait la vie On traitait les problèmes avec philosophie Rien ne nous échappait, tout nous faisait envie Dès l'instant qu'on est vieux, on n'a plus d'appétit La vieillesse, c'est quand on voit l'hiver de derrière ses carreaux On épie les voisins cachés par les rideaux La vieillesse, c'est quand la maladie vous courbe un peu le dos On traîne sa misère sous les plis d'un manteau. La vieillesse, c'est quand on est cloué sur un lit d'hôpital On a tellement souffert qu'on ne sent plus le mal La vieillesse, c'est quand on se la joue un peu sentimental Alors qu'il y a longtemps qu'on n'a plus le moral Avant, on était jeunes ; on avait le sourire On prenait le meilleur ; on évitait le pire On avait, dans le coeur, un véritable empire Mais le coeur s'est usé ; c'est tout juste s'il respire La vieillesse, c'est dormir sur une chaise, un chat sur les genoux Avant la fin du jour, on ferme le verrou La vieillesse, c'est la faucheuse qui guette la moindre quinte de toux Dès qu'une larme coule trop lourde sur la joue La vieillesse, c'est quand les jeunes vautours vous parlent d'héritage Ils n'ont aucun respect vis-à-vis de votre âge La vieillesse, c'est quand on se prépare pour le dernier voyage On revoit, de sa vie, les plus belles images. Avant, on était jeunes ; on brûlait de passion On était inconscients, on vivait d'illusions On était insouciants, croyant à nos visions Rattrapés par le temps, on n'a plus d'horizon La vieillesse... la vieillesse... la vieillesse...           

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La chanson évoque le passage du temps et les réalités de la vieillesse, peignant un portrait poignant d'une vie qui se fane lentement. Elle décrit les signes visibles du vieillissement, comme les cheveux blancs et les rides, ainsi que les émotions difficiles qui l'accompagnent, comme la solitude et la mélancolie face à la perte des êtres chers. La nostalgie pour les jours de jeunesse, pleins de vitalité et d'insouciance, contraste avec le présent marqué par la douleur et l'attente des visites d'enfants souvent absents. C'est un reflet de l'existence humaine, soulignant les transitions et le rapport que l'on entretient avec le temps qui passe, tout en exprimant un profond désir de connexion et de souvenir. La chanson nous offre une méditation sur la fragilité de la vie et l'importance des relations, un thème universel qui résonne de manière intemporelle.