Portugal

Georges Moustaki

Transposer:

Intro : Oh ! Muse, ma complice, petite soeur d'exil, Tu as les cicatrices d'un vingt et un avril. Mais ne sois pas sévère pour ceux qui t'ont déçue De n'avoir rien pu faire ou de n'avoir jamais su ! A ceux qui ne croient plus voir s'accomplir leur idéal Dis-leur qu'un oeillet rouge a fleuri au Portugal ! On crucifie l'Espagne, on torture au Chili. La guerre du Viêt-Nam continue dans l'oubli. Aux quatre coins du monde, des frères ennemis S'expliquent par les bombes par la fureur et le bruit. A ceux qui ne croient plus voir s'accomplir leur idéal, Dis-leur qu'un oeillet rouge a fleuri au Portugal ! Pour tous les camarades pourchassés dans les villes, Enfermés dans les stades, déportés dans les îles. Oh ! Muse, ma compagne, ne vois-tu rien venir ? Je vois comme une flamme qui éclaire l'avenir. A ceux qui ne croient plus voir s'accomplir leur idéal Dis-leur qu'un oeillet rouge a fleuri au Portugal ! Débouche une bouteille, prends ton accordéon ! Que, de bouche à oreille, s'envole ta chanson ! Car, enfin, le soleil réchauffe les pétales De mille fleurs vermeilles en avril au Portugal. Et cette fleur nouvelle qui fleurit au Portugal, C'est peut-être la fin d'un empire colonial.    (Ad libitum)

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La chanson évoque la lutte et l'espoir de ceux qui se battent pour leurs idéaux, malgré les déceptions et les souffrances. Elle fait référence à des événements marquants, comme la Révolution des Œillets au Portugal, symbole de la liberté et du changement. À travers des images puissantes de guerre et de répression, elle appelle à ne pas perdre foi en l'avenir, rappelant que même dans l'obscurité, quelque chose de beau peut émerger. Le message est clair : même dans les moments difficiles, un nouvel espoir peut fleurir. Cette chanson s'inscrit dans un contexte de luttes politiques et sociales des années 60 et 70, marquées par des mouvements de libération et une quête de justice.