Les orteils au soleil

Georges Moustaki

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Je laisse jouer mes orteils Dans les trous de mes espadrilles Pour qu'ils voient un peu le soleil, Comment qu'il bri-i-lle Pendant ce temps-là je baye aux corneilles Oh ! ce n'est pas que je m'ennuie, Mais je passe des nuits sans sommeil Avec les fi-i-lles Au petit jour Les filles rentrent chez elles Comme les hirondelles Quand l'hiver est d'retour Je reste là Sans trop savoir que faire J'm'allonge dans les fougères Sans rien faire et voilà   Je laisse jouer mes orteils Dans les trous de mes espadrilles. Moi, j'ai un faible pour le soleil Et pour les fi-i-lles Quand j'aurai plus du tout d'oseille Et mangé ma dernière myrtille, Quand j'aurai bu toutes mes bouteilles Jusqu'à la li-i--e   Quand je pourrai plus prendre aux abeilles Un rayon d'miel pour mes tartines, Je dormirai sous le soleil Et qui dort dî-î-ne Rêvant tout haut Du pays des merveilles Où mes joyeux orteils Seront toujours au chaud   Rêvant à celle Qui m'offrira sa bouche, Son corps et puis sa couche Et ses baisers de miel Je laisse jouer mes orteils Dans les trous de mes espadrilles Moi, j'ai un faible pour le soleil Et pour les fi-i-lles C'est pourquoi j'irai à Marseille Ou m'embarquerai pour les Antilles Paraît qu'là-bas C'est plein d'soleil Et plein de fi-i-lles...

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La chanson évoque un moment de détente et de rêve, où le protagoniste se laisse aller à la paresse, profitant du soleil et de la beauté des choses simples. Il se retrouve à flâner, avec une préférence marquée pour le beau temps et la compagnie féminine. Les journées passent, rythmées par les retours des filles, tandis que la nostalgie d'un amour s'éveille en lui, évoquant des souvenirs tendres et des désirs profonds. Dans ce cadre, l'artiste célèbre l'insouciance et la légèreté des jours d'été, mêlant des images de plaisirs simples à une quête d'amour et de chaleur. C'est une ode à la liberté et à la joie de vivre, où le voyage vers des lieux ensoleillés, comme Marseille ou les Antilles, symbolise cette recherche de bonheur.