Les eaux de mars

Georges Moustaki

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Un pas, une pierre, un chemin qui chemine, Un reste de racine, c'est un peu solitaire, C'est un éclat de verre, c'est la vie, le soleil, C'est la mort, le sommeil, c'est un piège entr'ouvert. Un arbre millénaire, un noeud dans le bois, C'est un chien qui aboie, c'est un oiseau dans l'air, C'est un tronc qui pourrit, c'est la neige qui fond, Le mystère profond, la promesse de vie. C'est le souffle du vent au sommet des collines, C'est une vieille ruine, le vide, le néant, C'est la pluie qui jacasse, c'est l'averse qui verse Des torrents d'allégresse, ce sont les eaux de mars. C'est le pied qui avance, à pas sûrs, à pas lents, C'est la main qui se tend, c'est la pierre qu'on lance, C'est un trou dans la terre, un chemin qui chemine, Un reste de racine, c'est un peu solitaire. C'est un oiseau dans l'air, un oiseau qui se pose, Le jardin qu'on arrose, une source d'eau claire, Une écharde, un clou, c'est la fièvre qui monte, C'est un compte à bon compte, c'est un peu rien du tout. Un poisson, un geste, comme du vif argent C'est tout ce qu'on attend, c'est tout ce qui nous reste, C'est du bois, c'est un jour le bout du quai, Un alcool trafiqué, le chemin le plus court. C'est le cri d'un hibou, un corps ensommeillé, La voiture rouillée, c'est la boue, c'est la boue. Un pas, un pont, un crapaud qui coasse, C'est un chaland qui passe, c'est un bel horizon, C'est la saison des pluies, c'est la fonte des glaces, Ce sont les eaux de mars, la promesse de vie. Une pierre, un bâton, c'est Joseph et c'est Jacques, Un serpent qui attaque, une entaille au talon, Un pas, une pierre, un chemin qui chemine, Un reste de racine, c'est un peu solitaire. C'est l'hiver qui s'efface, la fin d'une saison, C'est la neige qui fond, ce sont les eaux de mars, La promesse de vie, le mystère profond, Ce sont les eaux de mars dans ton coeur tout au fond. E pau, é pedra, é o fim do caminho É um resto de toco, é um pouco sozinho... Un pas, une pierre, un chemin qui chemine, Un reste de racine, c'est un peu solitaire. (Ad libitum)

Du même artiste :

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La chanson évoque le cycle de la vie à travers des images simples et puissantes. Elle décrit à la fois la beauté de la nature et la mélancolie qui l’accompagne, représentant la coexistence de la joie et de la tristesse. Elle parle de la marche sur un chemin parsemé d'obstacles, évoquant des éléments du quotidien—des pierres, des racines, des animaux—qui ponctuent notre existence et symbolisent les épreuves et les promesses de renouveau. Dans un contexte où l'on cherche souvent à donner un sens à la vie, la chanson nous rappelle que chaque pas, même solitaire, fait partie d'un chemin plus vaste. Elle souligne la transition des saisons, notamment celle de la fin de l'hiver, laissant place à une nouvelle vie, illustrant ainsi l'espoir qui renaît à chaque printemps.