La ligne droite
Georges Moustaki
Intro : Je ne t'attends pas au bout d'une ligne droite : Je sais qu'il faudra faire encore des détours Et voir passer encore des jours et des jours, Mais sans que rien ne vienne éteindre notre hâte. Il pleut chez moi, chez toi le soleil est de plomb. Quand pourrons-nous enfin marier nos saisons ? Quand pourrons-nous rentrer ensemble à la maison ? Nous avons le temps, mais pourquoi est-ce si long ? Mes habits ont parfois des traces de poussière Et le parfum fané des amours passagères Qui m'ont rendu la solitude plus légère. A l'aube de mes nuits blanches et solitaires Et toi mon bel amour dis-moi s'il y a des hommes Qui t'ont rendu la vie un peu moins monotone, Qui t'aident à supporter l'hiver après l'automne. Et les silences obstinés du téléphone Nous nous raconterons nos triomphes et nos fêtes. Mais comment s'avouer toutes nos défaites, L'angoisse qui nous tient l'angoisse qui nous guette Et s'accroche à chaque pensée, à chaque geste. Je sais que tu seras au bout de mes voyages, Je sais que tu viendras malgré tous les détours. Nous dormirons ensemble et nous ferons l'amour Dans un monde réinventé à notre image Je ne t'attends pas au bout d'une ligne droite : Tu sais, il faudra faire encore des détours et voir passer des jours et des jours, Mais sans que rien ne vienne éteindre notre hâte. Il pleut chez moi, chez toi le soleil est de plomb. Quand pourrons-nous enfin marier nos saisons ? Quand pourrons-nous rentrer ensemble à la maison ? Tes habits porteront des traces de poussière Et le parfum fané des amours passagères Qui t'ont rendu parfois l'absence plus légère. Oh, moi, mon cher amour, bien sûr j'ai eu des hommes Qui m'ont rendu la vie un peu moins monotone, Et m'aident à supporter l'hiver après l'automne. On ne t'attends pas au bout d'une ligne droite : Tu sais, il faudra faire encore des détours Et voir passer des jours et des jours, Mais sans que rien ne vienne éteindre notre hâte. Nous nous raconterons nos triomphes et nos fêtes. Mais comment s'avouer nos superbes défaites, Nos doutes répétés, nos angoisses secrètes ? Un jour, tu seras au bout de mes voyages, Un jour, tu viendras malgré tous les détours. Nous dormirons ensemble et nous ferons l'amour Dans un monde réinventé à notre image