Le petit bois
Georges Chelon
Ma petite, mon amie, ô ma tendre Sophie, Ma rose des pleins champs, ma brise de folie, Le printemps va fleurir et tu vas revenir Te perdre dans mes bras et nous perdrons le pas. Ma petite, mon amie, ô ma tendre Sophie, Mon oiseau de beau temps qui, un jour, est parti Mon bouquet de sourires, tu vas me refleurir Après longtemps de mois, après longtemps de froid Et nous irons tout comme autrefois Dans le petit bois, où rappelle-toi, La mousse faisait, sous nos corps apaisés, un tapis de soie Et nous irons tout comme autrefois Dans le petit bois, où rappelle-toi, L'amour était passé par là (Passage en : Bb) Ma petite, mon amie, ô ma tendre Sophie, Ma bible des couchants, mon soleil de minuit, Ma source de soupirs impossible à tarir Déjà mes mains se creusent pour mieux te recueillir Adieu les mornes veillées où je ne veillais pas Adieu les nuits glacées où je ne dormais pas Où mes mains se tendaient, mais ne rencontraient pas La douceur de ta peau, la chaleur de tes bras Et j'allais seul dans le petit bois Rechercher l'amour, mais ne le trouvais pas La neige faisait, pour mieux me le cacher, un tapis de froid Et j'allais seul dans le petit bois Rechercher l'amour, mais ne le trouvais pas L'hiver était passé par là (Passage en : B) Ma petite, mon amie, ô ma tendre Sophie, Mon chapelet d'amour et mon calvaire d'ennui, Ma liqueur des beaux jours et mon poison de vie, La mousse dans le bois nous a fait un bon lit Viens, viens, nous irons tout comme autrefois Dans le petit bois, où rappelle-toi, La mousse avait fait, sous nos corps apaisés, un tapis de soie Viens, viens, nous irons, tout comme autrefois, Dans le petit bois, et je ne te mens pas, L'amour, repassera par là Viens, viens, nous irons, tout comme autrefois Dans le petit bois, où rappelle-toi, L'amour était passé par là.