Le verger du roi Louis

Georges Brassens

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Sur ses larges bras étendus  La forêt où s’éveille Flore  A des chapelets de pendus Que le matin caresse et dore.  Ce bois sombres où le chêne arbore  Des grappes de fruits inouis  Même chez le Turc et le More C’est le verger du roi Louis.  Tous ces pauvres gens morfondus  Roulant des pensers qu’on ignore  Dans des tourbillons éperdus Votigent palpitants encore.  Le soleil levant les dévore.  Regardez-les cieux éblouis  Danser dans les feux de l’aurore. C’est le verger du roi Louis.  Ces pendus du diable entendus  Appellent des pendus encore.  Tandis qu’aux cieux d’azur tendus Où semble luire un météore.  La rosée en l’air s’évapore  Un essaim d’oiseaux réjouis  Par-dessus leur tête picore. C’est le verger du roi Louis.  Envoi :  Prince il est un bois que décore  Un tas de pendus enfouis  Dans le doux feuillage sonore. C’est le verger du roi Louis !

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La chanson évoque un verger mystérieux, où se mêlent la beauté de la nature et une sombre réalité. Dans ce bois, la flore s'épanouit, mais y figure également une tragédie, celle des pendus, qui apportent une dimension tragique et mélancolique à ce tableau idyllique. Le soleil, levant, illumine cet espace, apportant une touche de vie même aux âmes perdues, qui continuent de vibrer malgré leur sort. Le contexte de cette oeuvre peut renvoyer à une réflexion sur la vie et la mort, sur la manière dont les destins s’entrelacent dans un monde qui peut sembler à la fois radieux et lugubre. Brassens joue ainsi avec les contrastes entre la lumière du jour et l'obscurité de l'existence, rappelant que même dans la joie, des douleurs peuvent persister. C'est une invitation à regarder notre propre condition humaine sous un angle différent, oscillant entre l'obscur et le lumineux.