Vénus Callipyge

Georges Brassens

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Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant, N'enlève à vos attraits ce volume étonnant               Au temps où les faux culs sont la majorité, Gloire à celui qui dit toute la vérité               Votre dos perd son nom avec si bonne grâce, Qu'on ne peut s'empêcher de lui donner raison               Que ne suis-je, madame, un poète de race, Pour dire à sa louange un immortel blason,                     Pour dire à sa louange un immortel blason    En le voyant passer, j'en eus la chair de poule, Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue Un culte véritable et, quand je perds aux boules, En embrassant Fanny, je ne pense qu'à vous, En embrassant Fanny, je ne pense qu'à vous Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre, Vous devez torturer les gens de votre entour Donner aux couturiers bien du fil à retordre, Et vous devez crever votre dame d'atour, Et vous devez crever votre dame d'atour C'est le duc de Bordeaux qui s'en va, tête basse, Car il ressemble au mien comme deux gouttes d'eau S'il ressemblait au vôtre, on dirait, quand il passe, « C'est un joli garçon que le duc de Bordeaux ! », « C'est un joli garçon que le duc de Bordeaux ! » Ne faites aucun cas des jaloux qui professent, Que vous avez placé votre orgueil un peu bas Que vous présumez trop, en somme de vos fesses, Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas, Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas Laissez-les raconter qu'en sortant de calèche, La brise a fait voler votre robe et qu'on vit Écrite dans un coeur transpercé d'une flèche, Cette expression triviale : « A Julot pour la vie », Cette expression triviale : « A Julot pour la vie » Laissez-les dire encor qu'à la cour d'Angleterre, Faisant la révérence aux souverains anglois Vous êtes, patatras ! tombée assise à terre, La loi d'la pesanteur est dure, mais c'est la loi, La loi d'la pesanteur est dure, mais c'est la loi Nul ne peut aujourd'hui trépasser sans voir Naples, A l'assaut des chefs-d'oevre ils veulent tous courir Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables : Voir votre académie, madame, et puis mourir, Voir votre académie, madame, et puis mourir Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant, N'enlève à vos attraits ce volume étonnant Au temps où les faux culs sont la majorité, Gloire à celui qui dit toute la vérité

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Cette chanson célèbre la beauté des formes féminines, notamment une silhouette particulièrement appréciée. L’auteur dénonce l'art abstrait qui pourrait occulter cette beauté tangible, tout en rendant hommage à la vérité sur les attraits corporels. Avec une pointe d'ironie, il évoque les jalousies et les reproches sur l'importance accordée à l’apparence, tout en célébrant sans réserve les courbes qui inspirent admiration et poésie. Le tout se déroule dans un cadre où les conventions et les faux-semblants sont critiqués, et où l’auteur revendique haut et fort son goût pour la beauté classique.