Le roi boiteux

Georges Brassens

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Un roi d'Espagne, ou bien de France Avait un cor, un cor au pied. C'était au pied gauche, je pense Il boitait à faire pitié. Les courtisans, espèce adroite S'appliquèrent à l'imiter Et qui de gauche, qui de droite Ils apprirent tous à boiter.                                      On vit bientôt le bénéfice Que cette mode rapportait Et, de l'antichambre à l'office Tout le monde boitait, boitait. Un jour, un seigneur de province Oubliant son nouveau métier Vint à passer devant le prince Ferme et droit comme un peuplier. Tout le monde se mit à rire Excepté le roi qui, tout bas Murmura : "Monsieur, qu'est-ce à dire ? Je crois que vous ne boitez pas." "Sire, quelle erreur est la vôtre ! Je suis criblé de cors ; voyez : Si je marche plus droit qu'un autre C'est que je boite des deux pieds."

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empty heart empty heart Am, B7, E7, A7, Dm, G7, C, F7, Bb, D6, A, F#7
empty heart empty heart Eb, Cm, Fm, Bb
empty heart empty heart G7, C, A7, Dm, Am7, Dm7, B7, Em, C7, F
empty heart empty heart Em, D, C, B7, A7, G
empty heart empty heart Bm, C, F#7, C#7, Em, A7, D, B7, A, G, Am
empty heart empty heart F#7, Bm, A7, D, G, E7, B7, Em
empty heart empty heart Am, F, E, G7, C, E7, A, F#7, Bm, D
empty heart empty heart A, D, E7, A7, F#7, Bm, F#m7
empty heart empty heart A, D, F#m, Bm, E7, E, G7, C, F, Am, Dm
empty heart empty heart D, F#, Bm, G, E, A7, A, E7, F#m, Dbm, Db7
La chanson raconte l'histoire d'un roi qui, en raison d'un cor au pied, boite de manière pitoyable. Ses courtisans, désireux de plaire, commencent à imiter son handicap et à boiter eux aussi. Cette imitation devient tellement populaire que tout le monde, des domestiques aux nobles, adopte cette façon de marcher. Cependant, un jour, un seigneur de province, qui ne boîtait pas, attire l'attention du roi, qui ne comprend pas pourquoi il se distingue ainsi. Ce dernier explique qu'il a en réalité des cors et que sa démarche droite n'est qu'une apparence. Le contexte évoqué ici souligne la tendance humaine à imiter les comportements des puissants, souvent sans réfléchir à l'absurdité de la situation. Cela révèle également les travers de la cour, où l'apparence et les étiquettes comptent souvent plus que la vérité.