Le coeur à l'automne

Georges Brassens

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Quand la musique entra chez moi - que nul ne s'éton - ne - J'avais, ça m'arrive parfois, le cœur à l'automne. C'était un air en demi-teinte Mi-joie et moitié plainte. Je lui ai dit : "Le temps est fou Le vent du dehors vous chiffonne. Etendez- vous donc sur mon magnétophone Et reposez-vous." Je n'avais ouï de longtemps musique pareille. Je n'en croyais, en l'écoutant, mes grandes oreilles. Elle me dit : "J'ai quitté mon maître Un saut par la fenêtre. Il me gardait depuis cinq ans En me promettant des paroles. J'étais nue et nue ça n'est pas toujours drôle. J'ai foutu le camp." Moi qui suis un peu parolier, jugez de l'aubaine. "Je peux, dis-je, vous habiller. Oubliez vos peines. Je sais les mots faits pour vous plaire Et j'ai deux dictionnaires." Elle répondit : "Va pour l'essai. Vous me paraissez brave type. Lui aussi l'était mais il fumait la pipe Ça m'faisait tousser." Et la mélodie envolée d'une autre guitare Avec mes mots s'est installée dans mon répertoire. Et bien que je sois sans moustaches A moi elle s'attache. Et les soirs où je me sens vieux Lorsque j'ai le coeur à l'automne Elle insiste un peu pour que je la chantonne. Alors ça va mieux...

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Il n'a pas eu la chaude-pisse

D, A7, B7, Em

Les oiseaux de passage

Em, D, C, B7, A7, G

La mauvaise réputation

Am, E, F, E7

Jeanne Martin

Em, A7, D, B7, E7, F#7, Bm, A, G, D7, Gm, F#m, E

La visite

Dm, G7, C, F, Bb, A7

Il suffit de passer le pont

G, Em, Am, D7, C

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D, F#m, Bm, B7, Em, A

Le passéiste

C, Dm, Am, G7, C7, F, B7, E7, A7, D7, Em, D

Les copains d'abord

D, E7, G, F#, F#7, Bm, A7, C7, F, G7, Bb, A, Dm

À la place Maubert

Bm, F#7, G, A, D, Em

Dans cette chanson, un homme évoque un moment où la musique entre dans sa vie alors qu'il ressent une mélancolie semblable aux couleurs de l'automne. Il décrit comment il se laisse séduire par une mélodie qui mêle joie et tristesse, et il engage une conversation avec cette musique, presque comme une personne qui connaît des douleurs passées. Elle lui parle de sa fuite d'un "maître" qui l'a tenue captive, lui promettant des paroles qu'il n’a jamais tenues. Le narrateur, un parolier en herbe, pense qu'il pourrait l'aider en lui offrant des mots pour habiller sa mélodie. Bien que la première rencontre de la musique avec lui soit teintée d'un certain désespoir, il finit par établir un lien chaleureux avec elle. La chanson évoque les hauts et les bas de l'existence, mais aussi la manière dont la musique peut apporter réconfort et soutien dans des moments difficiles. C'est un beau reflet de la façon dont l'art peut se mêler à notre quotidien, surtout lorsque nous avons besoin d'évasion.

Le Chansonnier