La tondue

Georges Brassens

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Intro : La belle qui couchait avec le roi de Prusse, Avec le roi de Prusse,   A qui l'on a tondu le crâne rasibus, Le crâne rasibus.   Son penchant prononcé pour les "ich liebe dich", Pour les "ich liebe dich", Lui valut de porter quelques cheveux postich's, Quelques cheveux postich's. Les braves sans-culott's et les bonnets phrygiens, Et les bonnets phrygiens, Ont livré sa crinière à un tondeur de chiens, A un tondeur de chiens. J'aurais dû prendre un peu parti pour sa toison, Parti pour sa toison, J'aurais dû dire un mot pour sauver son chignon, Pour sauver son chignon. Mais je n'ai pas bougé, du fond de ma torpeur, Du fond de ma torpeur. Les coupeurs de cheveux en quatre m'ont fait peur, En quatre m'ont fait peur. Quand, pire qu'une brosse, elle eut été tondue, Elle eut été tondue, J'ai dit : "C'est malheureux, ces accroch's-coeur perdus, Ces accroch's-coeurs perdus. Et, ramassant l'un deux qui traînait dans l'ornière, Qui traînait dans l'ornière, Je l'ai, comme une fleur, mis à ma boutonnière, Mis à ma boutonnière. En me voyant partir, arborant mon toupet, Arborant mon toupet; Tous ces coupeurs de natt's m'ont pris pour un suspect, M'ont pris pour un suspect. Comme de la patrie je ne mérite guère, Je ne mérite guère, J'ai pas la Croix d'honneur, j'ai pas la croix de guerre, J'ai pas la croix de guerre. Et je n'en souffre pas avec trop de rigueur, Avec trop de rigueur. J'ai ma rosette à moi : c'est un accroche-coeur, C'est un accroche-coeur.

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empty heart empty heart Dm, C, A7, G, B7, E
empty heart empty heart Am, B7, E7, A7, Dm, G7, C, F7, Bb, D6, A, F#7
empty heart empty heart Bm, F#7, B7, Em, G, D
empty heart empty heart E7, F#7, B7, E, A, D, C#7
empty heart empty heart Am, Am/C, E, C, G7, C7, F, G, A7, Dm, B7, E7
empty heart empty heart F, Bb, C, B, A, D, D#, G
empty heart empty heart Em, D, A7, C
Cette chanson évoque l'histoire d'une femme qui a eu des relations avec le roi de Prusse et qui, en raison de ses préférences dépassant les frontières, se retrouve condamnée à se faire tondre le crâne. Les hommes du peuple, embrassant la Révolution, ont agi pour lui faire subir cette humiliation. Le narrateur, bien qu'affecté par son sort, reste dans l'indifférence, conscient de sa propre lâcheté. À la fin, il finit par porter un souvenir de ses malheurs, un "accroche-cœur", en guise de revendication personnelle, tout en reconnaissant qu'il n'est pas un héros de la patrie. Cette histoire se déroule dans un contexte de tensions politiques, où les choix personnels peuvent entraîner de graves conséquences.