La ronde des jurons

Georges Brassens

Transposer:

Voici la ronde des jurons qui chantaient clair, qui dansaient rond,     Quand les Gaulois  De bon aloi  Du franc-parler suivaient la loi, jurant par-là, jurant par-ci, jurant à langue raccourci', Comme des grains de chapelet les joyeux jurons défilaient : Tous les morbleus, tous les ventrebleus, Les sacrebleus et les cornegidouilles, Ainsi, parbleu, que les jarnibleus et les palsambleus, Tous les cristis, les ventres saint-gris,   Les par ma barbe et les noms d'une pipe, Ainsi, pardi, que les sapristis et les sacristis,      Sans oublier les jarnicotons, Les scrogneugneus et les bigre'et les bougre', Les saperlott's, les cré nom de nom,   Les peste, et pouah, diantre, fichtre et foutre, Tous les Bon Dieu, tous les vertudieux, Tonnerr'de Brest et saperlipopette, Ainsi, pardieu, que les jarnidieux et les pasquedieux.          Quelle pitié ! les charretiers ont un langage châtié !   les harengères Et les mégère's ne parlent plus à la légère ! Le vieux catéchisme poissard N'a guèr'plus cours chez les hussards... Ils ont vécu, de profundis, Les joyeux jurons de jadis.   Tous les morbleus, tous les ventrebleus, Les sacrebleus et les cornegidouilles, Ainsi, parbleu, que les jarnibleus et les palsambleus, Tous les cristis, les ventres saint-gris,   Les par ma barbe et les noms d'une pipe, Ainsi, pardi, que les sapristis et les sacristis,      Sans oublier les jarnicotons, Les scrogneugneus et les bigre'et les bougre', Les saperlott's, les cré nom de nom,   Les peste, et pouah, diantre, fichtre et foutre, Tous les Bon Dieu, tous les vertudieux, Tonnerr'de Brest et saperlipopette, Ainsi, pardieu, que les jarnidieux et les pasquedieux.         

Du même artiste :

empty heart empty heart Dm, G7, C, F, Bb, A7
empty heart empty heart E, B7, B, G#7, C#m, F#7
empty heart empty heart Bm, Em, Em6, F#7, G7, B7, Db7, A7, D
empty heart empty heart F#m, B7, E, Em, A7, D
empty heart empty heart D, E7, G, F#, F#7, Bm, A7, C7, F, G7, Bb, A, Dm
empty heart empty heart F#m, B7, E, Em, A7, D
empty heart empty heart Am, Dm, E7, D
empty heart empty heart A, D, Bm, E, C#7, F#m, B7
La chanson évoque une époque révolue où les jurons, joyeux et haut en couleur, rythmaient la vie des Gaulois. Elle dépeint un tableau vivant d'un langage populaire riche et rempli d'expressions pittoresques, où chaque juron est comme un petit bijou de la langue, exprimant des émotions avec une verve réjouissante. Au fil des strophes, l'artiste regrette la disparition de ce verbe fleuri, face à un langage plus châtié et à la banalisation des échanges des gens du peuple. Le contexte reflète un attachement à la culture et aux moeurs d’un temps où les mots d’argot et les jurons étaient une part intégrante de l'identité, soulignant l’évolution du langage et de la société. Les références aux différentes catégories de jurons montrent également une certaine nostalgie pour l'authenticité et la vivacité des relations humaines d'antan.