À la place Maubert

Georges Brassens

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Je m'demande à quoi qu'on songe En prolongeant la rue Monge A quoi qu'ça nous sert. Des esquares, des estatues Quand on démolit nos rues A la place Maubert ! A la place Maubert ! L'été nous étions à l'ombre C'était coquet, c'était sombre. Quand l'soleil d'hiver Inondait la capitale L'jour était encore plus sale A la place Maubert ! A la place Maubert ! Quand on n'avait pas d'marmite On bouffait chez l'père Lafrite Pour un peu d'auber. L'soir on l'vait une pétasse Un choléra sans limace A la place Maubert ! A la place Maubert ! Pour trois ronds chez l'père Lunette Où chantait la môme Toinette On s'payait l'concert. Pour six ronds au Château-Rouge On sorguait avec sa gouge A la place Maubert ! A la place Maubert ! Aussi, bon Dieu, j'vous l'demande Quand y'aura plus d'rue Galande Plus d'hôtel Colbert Où s'que vous voulez qu'i's aillent Les purotins qui rouscaillent A la place Maubert ? A la place Maubert ? Qu'on leur foute au moins des niches Comme on en fout aux caniches Qu'y soient à couvert Sous quèqu'chose qui les abrite Quand i's trouveront plus d'gîte A la place Maubert ! A la place Maubert ! Car quand i's r'fil'ront la cloche I's auront tous dans leur poche El' surin ouvert Et c'jour-là, mes camarluches La nuit, gare aux laqu'reaumuches De la place Maubert ! De la place Maubert !

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Cette chanson évoque la nostalgie d’un coin de Paris, la place Maubert, et critique la dégradation des rues et des espaces de vie. L’artiste s’interroge sur la valeur de ces changements urbains face aux souvenirs d’un lieu plein de vie, rempli de petits plaisirs et de rencontres. Il fait référence à des moments simples, comme manger chez le père Lafrite ou profiter de concerts dans des bistrots, illustrant une époque où la convivialité et la simplicité étaient au cœur de la vie quotidienne. À travers cette réflexion, il soulève également la question de l'avenir des plus démunis dans cet environnement en transformation.