Les gens de l'ombre
Gauvain Sers
| | N.C. | Tu ne les verras pas, ni sous la lumière d'un projecteur Ni agiter les bras pour qu'on n'voit qu'eux dans la foule Mais dans l'anonymat, ils se plient en quatre jusqu'à pas d'heure Et ne conçoivent pas que leur dignité nous chamboule On n'les applaudit pas et pourtant, et pourquoi Ils sont là et en nombre, les gens de l'ombre Ils ne se plaindront pas et pourtant y'a de quoi Ils déblayent les décombres, les gens de le l'ombre Sans s'inventer un rôle, ils ne font pas d'vague, pas d'histoire Mais d'une tape sur l'épaule, ils vous réconfortent sans l'savoir Quelque soit le parcours, ils n'étaleront pas leurs problèmes S'ils sont discrets, toujours, leurs mains abîmées parlent d'elles-mêmes On n'les applaudit pas et pourtant, et pourquoi Ils sont là et en nombre, les gens de l'ombre Ils ne se plaindront pas et pourtant y'a de quoi Ils déblayent les décombres, les gens de le l'ombre Ils ne courent pas après les médailles, les titres, les honneurs Quelques mots suffiraient pour que resplendisse leur pudeur Mais dans l'indifférence, loin de l'élite et de leur mépris Sans relâche ils avancent, les pieds plantés dans la vraie vie On n'les applaudit pas et pourtant, et pourquoi Ils sont là et en nombre, les gens de l'ombre Ils ne se plaindront pas et pourtant y'a de quoi Ils déblayent les décombres On n'les applaudit pas et pourtant, et pourquoi Ils sont là et en nombre, les gens de l'ombre Ils ne se plaindront pas et pourtant y'a de quoi Ils déblayent les décombres, les gens de le l'ombre